Tomas Jensen / Hombre : La mano Jensen
Musique

Tomas Jensen / Hombre : La mano Jensen

Après des années à galérer dans le milieu de la musique festive influencée par les rythmes manouches, swing et tziganes, Tomas Jensen nous parle de son nouveau projet, Hombre, et de l’impact qu’ont eu les Black Eyed Peas dans sa vie…

De 2000 à 2008, Tomas Jensen et ses Faux-Monnayeurs sont devenus une figure de proue de la chanson "altermondialiste" québécoise. Aux côtés des Polémil Bazar et Chango Family, la formation menée par le chanteur d’origine argentine s’est produite à répétition aux quatre coins de la province. Forte de trois disques studio et d’un enregistrement en concert, elle a même permis au courant festif de s’imposer sur la scène indépendante montréalaise, historiquement tournée vers le rock et le punk.

Malgré cet exploit honorable, nous savions Tomas lassé par le style, désireux de passer à autre chose, comme le prouve son premier compact solo au titre évocateur: Quelqu’un d’autre (2008). Plus introspectif, Jensen y flirtait déjà avec des références rock et électro.

Rencontré récemment pour discuter de son nouveau projet, Hombre, le compositeur ne nous vante pas les mérites de la tradition folklorique de l’Europe de l’Est, mais témoigne plutôt de sa nouvelle influence: les Black Eyed Peas. "En fait, c’est surtout la musique électronique et le hip-hop qui me fascinent ces derniers temps, et les Américains de Black Eyed Peas sont en quelque sorte les déclencheurs de ce nouvel intérêt."

Partager la scène avec de nouveaux musiciens pour les concerts de Quelqu’un d’autre a aussi ouvert des portes à Jensen. "J’ai joué très longtemps avec les Faux-Monnayeurs. Nous étions des musiciens débutants qui avaient grandi ensemble dans un style musical bien précis. Notre background était le même. En me retrouvant avec d’autres musiciens aux influences et aux bagages différents, j’ai senti une nouvelle énergie m’envahir."

Rappelant la nervosité d’un jeune Jean Leloup, le premier album d’Hombre – complété par François Richard (basse), Margot Czapracki (chant), Maxime Audet-Halde (guitare) et Benjamin Vigneault (batterie) – passe de rythmes drum & bass à des influences punk, rock ou latines. Plus éclectique, pensez à Mano Negra, Tomas Jensen chante, crie et rappe des textes en espagnol et en portugais. "O Caminho parle des favelas et du gouvernement brésiliens. Hay que subir (aussi le titre du CD) interroge le sens de la vie. A correr fait référence à la liberté. Les textes en espagnol sont plus directs, plus crus, alors que mes textes en portugais sont plus poétiques et imagés."

À écouter si vous aimez /
Jean Leloup, Les Négresses Vertes, Mano Negra

ooo

Scène Bistro SAQ /

13 juillet
Carlos Placeres

14 Juillet
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18 juillet
Le bal à l’huile
et Olivier Brousseau

À 20h et 22h30 /