Festival MEG : Magie du MEG
Prise 12 pour le Festival MEG, du 29 juillet au 1er août. Sorte de pendant plus festif du pointu MUTEK, l’événement n’en carbure pas moins aux noms inconnus du grand public, fussent-ils réputés dans leurs sphères respectives. Mustapha Terki, président-directeur général du festival, nous aide à nous y retrouver.
Une ligne directrice?
"Comme chaque année, je dirais que c’est vraiment la découverte au sens large, autant du côté des artistes locaux qu’internationaux. Au-delà de la renommée des Popopopops (France, 29 juillet au Club Soda) et de Phoebe Killdeer (France, 29 juillet au Club Soda), qui sont des révélations des Transmusicales, c’est vraiment de se dire: "On va au MEG, on va découvrir!" C’est un sillon que j’ai envie de tracer. C’est pour ça qu’on fait les séries au Club Soda: pendant trois soirs, on sait qu’on va avoir des découvertes internationales avec des gens plus connus, tandis qu’en 5 à 7, on va voir des artistes locaux. On veut que les festivaliers se reconnaissent en termes de lieux et de couleurs musicales. Il y a cinq-six ans, on a pris un vrai virage vers les musiques urbaines globales, on a intégré davantage le live… On essaie de continuer de creuser dans ce sens-là."
Un bon plan?
"Les showcases du Divan Orange à 10 $ permettent de prendre des risques. Sinon, je conseille le trio de concerts au Club Soda (29, 30, 31 juillet) et le MEG Boat (1er août, départ du quai Alexandra, Vieux-Port)."
Un choix pour les non-initiés?
"Pour prendre une bonne claque, c’est Birdy Nam Nam (France, 30 juillet au Club Soda). C’est quand même l’un des premiers groupes électro, avec Daft Punk, à avoir amené le live très loin. Musicalement et visuellement, c’est malade!"
Un choix pour les tympans plus audacieux?
"Je dirais Black Devil Disco Club (1er août sur le MEG Boat). C’est un peu notre pépite, cette année. C’est un monsieur de 63 ans qui a fait du disco dans les années 70. Plusieurs années plus tard, il a vu ses droits d’auteur grimper et s’est dit: "Mais qu’est-ce qui se passe?" Les Chemical Brothers et plusieurs autres grands l’avaient repris. Ça l’a ramené sur scène. C’est énorme!"
Un choix grand public?
"Je dirais Beat Torrent (France, 31 juillet au Club Soda et 1er août sur le MEG Boat). C’est que des reprises – Daft Punk, plein de gens comme ça -, mais un visuel de malade, avec deux DJ qui ont déjà gagné le championnat du monde DMC… C’est des chansons qu’on connaît, mais traitées de manière spéciale."
Le concert à ne manquer sous aucun prétexte?
"Holy Ghost! (États-Unis, 30 juillet au Club Soda). Je trouve qu’ils apportent vraiment du neuf au son DFA."
Un talent local à surveiller?
"Organ Mood (Montréal, 31 juillet au Divan Orange). Ce qu’ils font est très spécial, très créatif. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu lors de notre série repérage au Divan Orange, au printemps. D’ailleurs, j’ai tellement aimé que je les ai programmés aussi aux Escales improbables, en septembre, en première partie des Chicks on Speed au Club Soda."