Major Lazer : Le reggae du futur
Musique

Major Lazer : Le reggae du futur

Major Lazer vit une histoire d’amour de plus en plus réciproque avec la culture jamaïcaine.

De quoi entend-on trop parler, ces temps-ci, Diplo? "Le nouveau M.I.A." Pow!

Avec ses commentaires désobligeants répétés (notamment sur son très suivi compte Twitter) à l’endroit de son ancienne protégée, dont il n’a réalisé que deux titres du plus récent album, Wesley Pentz, alias Diplo, peut sembler amer. Mais une conversation avec la demie américaine du tandem Major Lazer (qui l’unit au Britannique Switch, lequel ne participe cependant pas aux tournées) suffit pour constater qu’en plus d’être un farceur et un provocateur ("Je ne suis pas Anderson Cooper!"), Diplo est d’abord un touche-à-tout qui se lasse vite et assume son déficit d’attention. Et qui est pleinement satisfait de sa situation actuelle.

"L’accès à la musique est tellement plus facile maintenant. Il n’y a plus lieu d’être accroché par une chose en particulier", observe-t-il. Major Lazer, incidemment, est aussi ancré dans cette devise. Lancé il y a un an avec l’album Guns Don’t Kill People, Lazers Do, le projet ratisse large: dancehall, rap, électro, funk carioca, country… Tout y passe et y passera encore plus lorsque la paire rappliquera avec un second album, d’ici la fin de l’année, début de la prochaine. "Major Lazer, ça peut être n’importe quoi. Switch et moi sommes les maîtres du jeu, le reggae est notre méthode, mais on veut inclure de tout et de tout le monde. Il y a une chanson Motown sur le nouvel album. Il pourrait y avoir du rock aussi…"

Effectivement, le reggae est leur méthode. La paire s’est non seulement inspirée des pochettes fantaisistes des classiques reggae du début des années 80 pour créer son personnage de Major Lazer (qui orne ses pochettes et devrait faire l’objet d’un dessin animé), elle a aussi enregistré son album en Jamaïque. Le pays commence à retourner à Major Lazer ses sentiments, chose dont Diplo n’a de cesse de se réjouir. "Le disque tourne à la radio et les artistes du coin sont excités à l’idée de travailler avec nous. Elephant Man nous a couru après pour qu’on travaille avec lui! Beenie Man aussi! Et on a King Jammy sur le prochain album!" s’emballe le producteur.

"J’aime le roots, man! C’est ce que j’écoute tout le temps dans ma voiture. Pour le prochain album, on vise une vibe dancehall futuriste, mais avec un côté plus culture. C’est ce qu’on essaie de faire, en tout cas. Je suis sûr que c’est possible!"

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M.I.A., Spank Rock, Bonde do Role