Calexico : L'épaule à la roue
Musique

Calexico : L’épaule à la roue

Altruiste, Joey Burns, chanteur et guitariste de Calexico, formation vedette du Festival folk d’Ottawa, a décidé de lancer gratuitement sur le Net un album en concert. Parce que c’est la chose à faire.

"Mon été se déroule vraiment bien, merci! Avec les concerts qu’il nous reste d’ici la fin de la présente saison, d’autres projets de musique de film et l’album de mon bon ami Amos qui vient d’être complété, je ne chôme pas", assure d’emblée Joey Burns, chanteur et leader de Calexico, formation originaire de Tucson, en Arizona. Par Amos, Burns parle de l’auteur-compositeur Amos Lee; il vient de signer la réalisation du quatrième album du chanteur folk et jazz, qui devrait paraître d’ici la fin de l’année sur l’étiquette Blue Note.

C’est bien beau, avoir un horaire chargé, mais à quand le nouvel album de Calexico (le critiqué Carried to Dust, son cinquième gravé, est paru il y a tout près de deux ans)? "La beauté d’être dans ce band, c’est que rien n’est unidimensionnel. Nous sommes toujours appelés sur une foule de voies différentes. Après avoir lancé Carried to Dust, il y a eu la tournée, puis le projet Circo [documentaire dont Calexico signe la trame sonore et dont la première nord-américaine a été célébrée en juin dernier]. On devrait entrer en studio à l’automne, mais Dieu seul sait quand un nouvel album paraîtra!"

En attendant, le mélomane peut se sustenter en se procurant Live in Nuremberg, un album numérique en concert, par l’entremise du site cashmusic.org, organisme sans but lucratif qui a comme mission de favoriser les échanges entre le grand public et les artisans du monde de la musique. Des artistes comme The Swell Season, Brendan Benson et Kristin Hersh y ont récemment contribué en offrant eux aussi de leur musique de façon gratuite. "Je crois qu’avec les avancées technologiques et la démocratisation d’Internet, il est de plus en plus facile d’offrir un accès privilégié à ce qu’un artiste peut faire, soutient le guitariste. Ces liens favorisent la création d’une culture plus ouverte sur le monde. Étant moi-même un fan de musique, je me plais à collectionner les b-sides, les outtakes et les raretés d’un musicien que j’aime. Il est tout à fait normal que nous en fassions autant."

En vedette au Festival folk d’Ottawa, Burns se dit fier de faire partie d’un mouvement à la doctrine progressiste et d’y contribuer à sa façon. "Nous vivons dans une ère où l’individualité et l’autosuffisance règnent. Les gens sont plus facilement au fait des répercussions que leurs choix de vie peuvent avoir sur le monde. C’est pourquoi le do it yourself est de plus en plus la norme, et le folk adhère parfaitement à ce retour aux mentalités de base."

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