Marco Calliari : Au Far West
Musique

Marco Calliari : Au Far West

Tout juste de retour du pays en forme de botte, Marco Calliari dévoilera quelques fragments de son prochain album à l’occasion de la Ferragosto de Trois-Rivières.

Depuis six ou sept ans, Marco Calliari prend l’avion de deux à quatre fois par année pour aller chanter en Italie. Au moment de l’entretien, il arrivait justement d’une tournée dans le sud du pays, où il avait sillonné les régions de Calabre et de la Sicile. "C’est l’une des plus belles tournées que j’ai faites en Italie. Wow! Un vrai paradis!" commente-t-il au téléphone, alors qu’un autobus de Chicoutimi le ramène tranquillement vers la métropole.

S’il n’a que de bons mots pour son plus récent séjour, l’ancien métalleux admet cependant que le marché italien, voire européen s’avère plutôt difficile à percer. Il doit ainsi user d’ingéniosité pour se produire sur le Vieux Continent. "Je fais du booking alternatif, dit-il en riant. Je fais des échanges entre artistes et diffuseurs. Je fais plein de mélanges. Si je ne le faisais pas, j’en n’aurais pas de tournées, et je n’irais visiter ni l’Italie, ni la France, ni la Suisse, ni tout le reste des pays où j’ai chanté en Europe." Qu’est-ce qui le motive à poursuivre dans cette direction? "Si je n’étais pas d’origine italienne, j’y serais allé une fois, pis je me serais dit: "Non, il n’y a rien à faire ici!" Mais je suis assez casse-cou et, surtout, je suis assez lié culturellement à l’Italie. Et j’y crois vraiment. Mais je pense que la réponse à tout ça, ce sont les échanges. En Italie, c’est difficile pour les gens de travailler. Ça a l’air tout beau d’en dehors, mais c’est assez complexe comme pays. La bureaucratie est rendue à un point où ce ne sont plus Les Douze Travaux d’Astérix, c’est pire que ça! Moi, je vais là un peu avec innocence. Pis je réussis à faire de bonnes affaires", répond-il en évoquant un certain groupe de Florence qui l’accueille chaque fois à bras ouverts et qui lui permet d’assurer la première partie de ses concerts devant des foules de 5000 à 8000 personnes.

UN SPECTACLE HYBRIDE

Il va sans dire que le spectacle prévu à Trois-Rivières dans le cadre de la Ferragosto a été beaucoup moins compliqué à organiser. À deux mois de la sortie de son troisième album Al Faro Est, que devrait-il y présenter? "En fait, c’est un entre-deux. Ce n’est pas le nouveau show puisque le nouvel album sort le 5 octobre. C’est un show hybride entre le dernier spectacle, Mia Dolce Vita, et le nouveau. C’est très musical, et on va présenter quatre ou cinq nouvelles chansons. Ce qui est le fun, c’est que j’ai rajouté un musicien depuis un an: un guitariste électrique. Ça fait qu’il y a une basse, des percussions et un drum, un accordéon, une trompette, une guitare électrique et moi, à la guitare classique. Côté son, c’est un trip très Ennio Morricone", illustre-t-il avec beaucoup d’enthousiasme.

Du coup, impossible de ne pas le questionner sur son disque à venir. "C’est un gros mélange de chansons que j’écris depuis cinq ou six ans, et qui ont bien mûri. La moitié de l’album, je l’ai écrite en Gaspésie. De là le titre Au phare est (Al Faro Est). J’étais dans le chalet d’un ancien gardien de phare à Cap-d’Espoir. Je m’y suis enfermé 20 jours en février 2009. Mon seul but, c’était d’écrire. Donc j’ai rempli mon char d’instruments; il n’y avait plus de place pour rien d’autre. Je suis arrivé là, je me suis fait un petit laboratoire musical, pis j’ai écrit six, sept chansons facilement", conclut-il.

À écouter si vous aimez /
La musique traditionnelle italienne, Ima