Paulo Ramos : São Paulo-en-Québec
Musique

Paulo Ramos : São Paulo-en-Québec

Le Brésil au coeur et le Québec à la boutonnière, ou vice-versa, on danse la Bossamba avec le chanteur-guitariste Paulo Ramos.

Pas mieux que Paulo Ramos pour fournir la trame sonore à un party du genre São Paulo-en-Québec. Mais ne vous fiez pas sur lui pour une leçon de samba. "Il y a des gens qui me demandent parfois de leur montrer des pas. C’est comme pour danser le flamenco: on ne peut pas simplement dire "montre-le-moi", ça prend de la pratique. Ce n’est pas parce qu’on vient du Brésil qu’on peut danser la samba, concède le chanteur en pouffant. Il y a d’ailleurs de très bonnes danseuses de samba québécoises. L’autre jour, j’ai vu une amie brésilienne qui la danse à peine et c’était une Québécoise qui lui enseignait." On aurait dû l’envoyer raconter ça à messieurs Bouchard et Taylor.

En attendant de s’inscrire à des cours privés, donc, on pourra s’initier, par osmose, à une autre danse brésilienne, la capoeira, lors de la Nuit du Brésil que le guitariste organise pour le Festival des traditions du monde (se joindront entre autres à lui les chanteuses Niko Beki et Andiara Desouza). "C’est en fait un art martial développé au Brésil par les esclaves qui, pour ne pas attirer l’attention du colonisateur, s’exerçaient avec de la musique. Aux yeux des seigneurs, ils profitaient de leurs temps libres. C’est un symbole de liberté chez nous."

Comme le crépuscule le dicte, on chaloupera sensuellement sur les airs de bossa-nova et on se trémoussera solide grâce à la samba que réunit le plus récent album de Ramos, Bossamba. "J’ai invité mon frère, mon maître, Toninho Ramos, à enregistrer deux chansons avec moi. C’est lui qui m’a appris la guitare quand j’étais enfant. Il y a eu beaucoup d’amis qui sont passés en studio pendant deux ans et demi, comme Monica Freire et Bïa."

On ne pouvait avoir Ramos au bout du fil sans le questionner sur la tenue de son équipe lors du dernier Mondial. A-t-il toujours la déconvenue de travers? La plaie cicatrise, bien que l’amertume s’entende toujours. "C’est sûr qu’il y avait des joueurs qu’on aurait dû engager qui n’étaient pas là, mais on ne peut pas gagner toujours. Ce ne serait pas aussi passionnant", conclut-il avant de rappeler que, malgré tout, le Brésil détient encore le plus grand nombre de titres.

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