Steve Hill : Dommages collatéraux
Steve Hill est une des têtes d’affiche de la 13e édition du FestiBlues, bien qu’il se considère davantage comme un rockeur qu’un bluesman.
Pourquoi le blues, une musique enracinée dans les communautés noires du Sud des États-Unis au début du 20e siècle, demeure-t-il aussi populaire au Québec en 2010? "Les gens se retrouvent dans cette musique-là, qui a quelque chose de simple et viscéral", suggère Steve Hill, un des artistes québécois qu’on associe le plus à ce genre musical, un peu malgré lui. "Je ne suis pas un bluesman, assure-t-il. Mon dernier disque de blues date de 1999. Mais c’est sûr que les bases de la musique que je fais sont le blues… J’ai des bases plus bluesy que Coldplay, mettons!"
Pour faire un compromis, on pourrait qualifier la musique qu’on retrouve sur le plus récent album du guitariste trifluvien, l’excellent The Damage Done, de blues-rock ou de Southern rock, pour reprendre l’appellation privilégiée par Les Inrocks (dans sa critique du disque, le magazine français vante par ailleurs les "guitares canadiennes qui donnent envie de faire de la moto, moustachu"!).
"The Damage Done, c’est la session de studio la plus tripante que j’ai faite, on a tellement eu du fun à enregistrer ça! On a fait ça en cinq jours, tout en live, sans écouteurs ni click track. Je voulais capter l’énergie d’un band qui joue ensemble live", explique Hill en faisant référence à The Majestiks, le groupe qu’il a fondé avec son confrère guitariste Johnny Flash. Ce dernier ne joue présentement pas avec la formation, étant parti à Las Vegas pour travailler sur le spectacle Viva Elvis du Cirque du Soleil. "C’est Richard Boisvert qui l’a remplacé dans le band. Sinon, c’est encore Rock Laroche à la basse et Sam Harrison aux drums. Je travaille tout le temps avec mes chums. Rock et moi, on joue ensemble depuis l’âge de 13 ans, Sam avait déjà joué avec moi de 1994 à 1999, Richard a joué avec moi de 2001 à 2003… Il y a des combinaisons avec des musiciens où tu sais que quelque chose se passe."
Steve Hill a récemment fait l’actualité lorsque son bassiste et lui ont été agressés gratuitement par un désaxé à l’aéroport Trudeau, mais ceci ne l’a pas ralenti dans ses activités, lui qui joue en tournée parallèlement avec les Respectables, avec Éric Lapointe et en solo cet été. "En juillet, il y a une semaine où je jouais avec les Respect’ le jeudi à Montréal et le vendredi à Drummondville. Le samedi, je faisais mon show à la Fête du Lac des Nations à Sherbrooke, puis le même soir, j’ai joué deux heures et demie avec Lapointe. Le lendemain, j’ai fait 10 heures de route pour aller faire un show à Bonaventure en Gaspésie, après ça, j’ai joué à Rimouski… C’est de la grosse job!"
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