Joël Martel et Jacques Bertrand Jr. : Du haut choc
Musique

Joël Martel et Jacques Bertrand Jr. : Du haut choc

Danger. Joël Martel ramène son bon chum Jacques Bertrand Jr. sur la scène de l’Auberge Île-du-Repos.

"OK, ça fait qu’il ne faut pas que je dise d’affaires débiles…" lance Joël Martel au début de l’entrevue, quand il apprend qu’il sera enregistré. Pas qu’il ait cette fâcheuse tendance, mais il arrive parfois à transformer une simple discussion en un poème épique aux arborescences le plus souvent déroutantes. En fait, c’est son être tout entier qui est imprévisible. Martel connaît l’art de la digression et s’en sert allègrement lorsqu’il écrit ses chansons – ainsi que les articles qu’il pond pour Voir Saguenay/Alma.

Évidemment, on ne lui demande pas à quoi on peut s’attendre pour un spectacle qu’il donnera. Et s’il s’entend si bien avec Jacques Bertrand Jr. (aussi chanteur de Jérémi Mourand), c’est sans doute parce qu’ils ont un peu la même attitude: "On ne sait pas encore. On travaille toujours dans la spontanéité." Martel promet toutefois de ne pas transformer toutes ses chansons (des Patates impossibles à Martel solo) en reggae, initiative qui avait résulté en un flop monumental lors d’une prestation à Montréal. "Dans les répétitions, on trouvait ça ben drôle, mais quand on a donné le show, le public a zéro répondu. Quand tu dis qu’il n’y a personne qui a aimé ça…" Cultiver l’imprévisible est parfois la cause de nombre d’embûches.

Le duo de choc qui se présentera à l’Île-du-Repos n’a rien d’une rencontre fortuite. "C’est Jacques qui m’a permis de jouer au Quai des brumes, à Montréal, avec Les Patates impossibles." Leur collaboration a d’ailleurs été fertile à quelques reprises. "On est habitués de partager des chansons. La veille d’un spectacle, on passe la soirée ensemble pis dans ce temps-là, généralement, on se part des tounes… Comme notre premier hit à Montréal, La-la-la-la-la, qui avait eu beaucoup de succès. Vingt minutes après qu’on l’avait jouée, Navet confit la reprenait, pis une demi-heure plus tard, c’est René Lussier, man, qui en a fait un cover… On est une formule-choc!" lance-t-il en se marrant.

Le show sera donc d’une simplicité désarmante: chacun son tour, avec sa guitare et ses propres chansons, puis une rencontre où le duo donnera dans l’improvisation, les reprises… et Dieu sait quoi encore.

À écouter si vous aimez /
Jérémi Mourand, Martel solo, Les Patates impossibles