Laurence Jalbert : Quand on aime, on a toujours…
Musique

Laurence Jalbert : Quand on aime, on a toujours…

Vingt ans! En 90, Laurence Jalbert faisait son entrée comme artiste solo dans le monde de la chanson québécoise. Entre la chanteuse et le public, l’histoire d’amour résiste à l’usure du temps.

"Pour moi, le passé est fait; il me regarde, mais moi je ne veux pas nécessairement le contempler", confie Laurence Jalbert de sa belle voix souple et feutrée. Celle qui a refusé dernièrement de rédiger sa biographie procède toutefois à un bilan sommaire: "À partir de l’âge de 16 ans, j’ai été sur la route avec des gars, dans des groupes rock (Volt), avant d’entamer ma carrière solo. Je n’ai jamais arrêté ou presque. Dernièrement, j’ai réalisé à quel point j’avais eu une vie remplie de voyages, de rencontres, de musique et de création. Avant de lancer Tout porte à croire en 2007, j’ai pris une petite pause de cette course effrénée… Pour ma tête, ma santé et ma famille. La femme n’existait plus; la chanteuse avait pris toute la place."

Entre Et j’espère… (2001) et Tout porte à croire (2007), les fans de Laurence Jalbert ont quand même eu amplement de quoi se mettre dans les oreilles: album de Noël, best of, DVD en spectacle, disque live… et de nombreux tours de chant. On a déjà vu des années sabbatiques moins chargées! Puis, les chansons de Tout porte à croire se sont mises à poindre: "J’ai commencé par trouver le titre. Je crois en quelque chose de plus grand que nous. Une force, une puissance… sinon on serait tous une gang de prétentieux qui pensent tout contrôler. Mais ce n’est pas le cas; la planète est en train de nous garrocher un magma en pleine face. J’ai écrit l’album au hasard des rencontres, ce sont les histoires des autres dans lesquelles j’ai fini par me reconnaître."

La tournée formule band est terminée; maintenant, place à l’intimité. "On était sept au départ. Je me suis aperçue que je n’allais pas pouvoir faire les salles de moins de 400 places alors j’ai réduit les effectifs. Je pige dans tout mon répertoire, il y a quelques clins d’oeil, des reprises…"