Deux femmes se sont croisées dans l’esprit de Martha Wainwright au Théâtre Petit Champlain. Tout d’abord Édith Piaf, dont le souffle était perceptible dans la voix de cette artiste qui lui rend un hommage expressif mais dépourvu de prétention. Devant un répertoire aussi riche, ses choix paraissent spontanés (Les Vieux Pianos, Une enfant, La Foule), et le respect des mélodies se fond dans des arrangements parfois audacieux que le guitariste Doug Wieselman interprète sans faillir. Bien entourée par une section de cordes et de cuivres, Wainwright a ensuite fait un clin d’oeil à sa défunte mère, Kate McGarrigle. Des chansons nostalgiques qui ont fait écho à celles de la Môme.