Barah Héon-Morissette : Adoptez un musicien!
À l’occasion de la Journée internationale de la musique, le 1er octobre, Voir répond à l’invitation du Conseil québécois de la musique et adopte la percussionniste Barah Héon-Morissette.
Réjean Beaucage
Photo : Patrick Saad
Barah Héon-Morissette est la percussionniste du trio In Extensio (qui regroupe aussi MariEve Lauzon à la flûte et Louise Campbell à la clarinette), mais peut-être aurait-elle pu en être la flûtiste, puisqu’elle a étudié les deux: "J’ai fait les deux DEC en parallèle, mais au moment d’arriver au Conservatoire, j’ai considéré que la percussion était ce qui me convenait le mieux, parce que ça bouge!" Ça, on peut le croire… En plus d’être interprète, elle s’est aussi impliquée à la société de concerts Codes d’accès, qui favorise le développement de la jeune création. "En sortant de l’école, je me suis dirigée vers Codes d’accès, parce que les musiciens ont besoin de ce genre d’organisme; je suis sortie de l’assemblée générale avec le poste de responsable de la promotion!" Elle a été directrice générale de l’organisme de 2007 jusqu’à tout récemment; elle est toujours directrice artistique de l’ensemble In Extensio et membre du conseil d’administration du Vivier, ce grand regroupement d’organismes de musiques nouvelles.
Barah Héon-Morissette est aussi compositrice, utilisant les ressources de l’électroacoustique pour concevoir des bandes sonores lors de collaborations avec des artistes visuels. "Il y a vraiment quelque chose de similaire entre la percussion et l’électroacoustique, dans le sens de la recherche sonore. Je ne me considère pas vraiment comme une compositrice, mais ce travail est en droite ligne avec l’interprétation sur instrument audio-numérique que je développe actuellement." Elle poursuit, en effet, un doctorat à l’Université de Montréal, où elle fréquente le Laboratoire d’informatique, acoustique et musique (LIAM).
Et par-dessus tout ça, Barah Héon-Morissette est en train de devenir une véritable championne d’aviron! "Ça fait deux ans que je fais ça; je ne me dirige pas vers les Olympiques, mais je m’entraîne régulièrement. Je suis tombée en amour avec ce sport. C’est très technique! Au début, c’est le chaos total, mais je ne suis tombée qu’une seule fois!" Barah est membre du Club d’aviron de Montréal et en septembre, elle compétitionnait à la 37e Régate mondiale des Maîtres! "Je ne pourrais pas m’en passer; chaque matin, j’ai le goût d’aller ramer." La percussionniste peut ainsi se tenir en forme, et la rameuse a du rythme!