Steve Veilleux : Simplicité volontaire
Steve Veilleux, chanteur de Kaïn, se lance dans l’aventure solo avec un premier disque et une série de spectacles. Plus intimiste, mais tout aussi charismatique.
La simplicité, Steve Veilleux l’applique partout et en étoffe son propos en entrevue. On n’a rien contre, ça fait du bien parfois d’entendre des chansons toutes simples, directes et qui carburent à l’émotion. Le maître du genre au Québec, c’est Vincent Vallières, et il ne cesse de peaufiner son art. Le meneur de Kaïn, lui, en est à sa première tentative avec le CD Les souvenirs qui ne meurent jamais. Au bout du fil, on le sent plus fébrile qu’à l’accoutumée. Il défend désormais sa propre gueule avec un seul membre de Kaïn (le bassiste Éric Maheu) dans son nouveau groupe de musiciens.
"Mon disque solo est plus introspectif. Ça me permet de me livrer, de laisser entrer les gens dans cette facette très personnelle de ma vie: les bons coups comme les moins bons, ceux qui ont fait le gars que je suis maintenant. Une proximité sur scène, mais qui n’enlève pas pour autant le côté festif et rassembleur. Musicalement, c’est plus organique, il y a un pianiste-claviériste, c’est une première pour moi. Ça joue un rôle central dans les arrangements."
Les clefs du disque ont été confiées à Éric Goulet dont Veilleux apprécie depuis longtemps le travail: "C’était mon idée d’aller le chercher. J’ai toujours aimé Éric comme auteur-compositeur avec Les Chiens, avec Monsieur Mono aussi. Son approche de réalisateur, son implication. Je voulais qu’il m’aide à me défaire de mes habitudes. On a attendu que les textes soient à notre goût à la seule lecture avant d’entrer une guitare."
Les souvenirs qui ne meurent jamais s’est écoulé depuis sa sortie au printemps à une dizaine de milliers d’exemplaires. Il y a fort à parier que les prestations scéniques du chanteur feront gonfler les ventes. Une étape majeure pour Veilleux: "La scène, c’est la récompense des angoisses, de la solitude de l’album. Ce sera livré à fleur de peau."
Au menu, à part ses chansons nouvelles, on en trouvera quelques-unes de Kaïn et des reprises d’artistes québécois qu’il aime, Stephen Faulkner ou Bourbon Gauthier, par exemple. Histoire de puiser dans la pop culture et de rester dans la simplicité volontaire.
À voir si vous aimez /
Vincent Vallières, Éric Goulet, Richard Séguin