Diamond Rings : Indie queen
Musique

Diamond Rings : Indie queen

Avec Special Affections, le Torontois John O, l’homme androgyne derrière le projet Diamond Rings, fait danser la presse spécialisée internationale. Derrière le terrible buzz réside un gars dans sa chambre.

Si vous suivez un tant soit peu les blogues musicaux, le nom de Diamond Rings vous est probablement familier. Notamment sanctifié par les publications web influentes Stereogum et Pitchfork media, le projet de l’auteur-compositeur de 25 ans John O’ Reagan se révèle pourtant d’une simplicité désarmante. "Special Affections a été complété avec le logiciel GarageBand, dans mon appartement de Toronto, alors que je venais tout juste d’emménager dans la Ville reine. Faire de la musique m’a permis de me "grounder", de me faire des amis, de me créer une vie", explique avec une voix d’outre-tombe John O, au bout du fil, à propos de son disque qui passe facilement de la pop honnête à l’électro de club, tout en offrant l’introspection des troubadours folks. "Il est vrai que la reconnaissance rapide de la presse peut être une arme à double tranchant. Cela dit, je fais de la musique depuis que j’ai 18 ans dans différents groupes, et le fait qu’on reconnaisse ma démarche me fait chaud au coeur. Je préfère avoir des gens excités que de devoir attirer l’attention à tout prix."

Avant même que l’opus ne soit en vente, ce sont les prestations de Diamond Rings qui, différentes de tout ce qui se faisait dans les bars branchés de Toronto, ont suscité des réactions. "Je me considère autant comme un artiste visuel que comme un auteur-compositeur. J’ai étudié en arts visuels. J’ai compris rapidement que la musique était une façon plus facile et plus excitante de faire passer ma vision créatrice. Chaque image, chaque pas de danse, chaque vidéo mis en ligne sont conçus dans le but de captiver l’attention des gens, de stimuler leurs sens au maximum. Si je pouvais faire émaner des odeurs de mes spectacles et de ma musique, j’en serais le premier heureux!" dixit l’homme de 6 pieds 5, dont l’accoutrement scénique comprend habituellement des épaulettes de joueur de football, un maquillage laborieux qui rappelle Bowie et des accessoires qu’on attribue habituellement aux drag queens. Si Diamond Rings venait qu’à être distribué en Sensorama, que sentirait l’une de ses chansons? "Oh, man. Je sais pas. Ça dépend si tu écoutes mes tounes avant ou après un show. Les choses deviennent dangereusement trempées de sueur…" laisse planer John O en guise de conclusion.

Diamond Rings
Special Affections
(Secret City)

À écouter si vous aimez /
Joy Division, Pet Shop Boys, Lady Gaga