The Sainte Catherines : Tribulations rock
The Sainte Catherines avaient un objectif tout simple lorsqu’ils ont entrepris l’écriture de leur cinquième album: avoir du plaisir. Le résultat s’entend sur Fire Works.
"On était tannés de jouer de la musique aussi rapide et agressive (que sur Dancing for Decadence), un style qui n’était pas totalement représentatif de notre nature profonde", soutient le chanteur Hugo Mudie au sujet de leur décision de revenir à un son plus rock et mélodique sur Fire Works: "On avait le goût de retourner au style musical de nos premiers albums. Pour nous, c’était un choix naturel, motivé par l’envie de jouer de la musique comme celle qu’on écoute", explique le chanteur.
S’il avoue ne pas être très surpris par les réactions des critiques, qui ne s’attendaient pas à un retour aux sources, Hugo déclare qu’il ne s’en soucie pas trop: "On était curieux de voir la réaction des gens, mais notre seul but, en le composant, était de se faire plaisir. Si les gens l’aiment, tant mieux, sinon, ce n’est pas plus grave, car on n’a rien fait de mal! Quand on écrit un album avec les meilleures intentions du monde, et du mieux qu’on peut, on ne peut pas être déçu des résultats", croit le chanteur.
Comme si de rien n’était, Hugo admet qu’il a failli ne pas y avoir de cinquième disque. C’est pour cette raison que les gars tenaient plus que tout à se faire plaisir sur Fire Works: "Oui, on a pensé à s’arrêter. Être dans un groupe pendant plus de dix ans, c’est extrêmement fatigant. Ça demande beaucoup d’efforts, que tu es prêt à faire quand tu es jeune, alors qu’en vieillissant, tu as des obligations supplémentaires et pas nécessairement envie de mettre tes enfants et ta famille de côté pendant longtemps. Quand tu es jeune, ça ne te dérange pas de manger du macaroni au fromage pendant une semaine, mais arrivé dans la trentaine, ça ne te tente plus. Quiconque a été dans un groupe punk pendant dix ans va comprendre ce que je veux dire. Est-ce que le plaisir que nous procure le groupe est encore plus fort que tous les inconvénients? On a décidé que oui", affirme le chanteur de la formation complétée par le bassiste Pablo Boerr ainsi que les guitaristes Frédéric Jacques, Marc-André Beaudet et Louis Valiquette.
C’est un peu dans le même esprit que The Sainte Catherines n’ont pas lancé Fire Works sous Fat Wreck Chords. Décidant que le label était trop gros par rapport à leurs objectifs (bien faire les choses et être heureux), les gars lui ont préféré Union 2112 et son enthousiasme à travailler avec eux. Ce n’est d’ailleurs pas les projets qui manquent: "On a des concerts prévus jusqu’à la fin de 2011 (notamment au Québec, aux États-Unis, en Europe et au Mexique), mais au lieu de partir deux, trois mois comme on le faisait avant, on part deux semaines, parce que sinon, on s’ennuie trop de nos enfants."
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