Crash ton rock : Parents du rock
Musique

Crash ton rock : Parents du rock

Enfant mutant des deux défuntes formations Code d’éthique et Les Sasquatch, le groupe Crash ton rock s’est taillé une place de choix sur la scène musicale québécoise.

Le paysage musical a beaucoup changé au cours des dernières années. Autrefois, il était pratiquement impossible de mener une carrière en habitant à l’extérieur de Montréal. Exemple parfait des nouvelles possibilités qui s’offrent aux exilés de ce monde, Crash ton rock bénéficie d’une visibilité à l’échelle nationale tout en ayant pied au Saguenay.

"Quand j’ai commencé à jouer de la musique, y’avait personne sur les internets", nous confie Joe Tremblay, chanteur de la formation jonquiéroise. "Je me rappelle que la seule façon de contacter les compagnies de disques, c’était de leur envoyer des lettres en espérant avoir une réponse à un moment donné."

Comme au préalable les membres de Crash ton rock avaient tous un lourd passé en musique, l’obtention d’un contrat avec l’étiquette Slam Disques a été grandement facilitée. Avant même la création de Crash ton rock, le directeur de la compagnie de disques, Jessy Fuchs (eXterio), avait déjà signifié son intérêt pour une éventuelle collaboration avec la bande de Joe Tremblay.

Toutefois, rien n’indiquait au départ que l’association verrait le jour. "Au début de Crash ton rock, on faisait ça sans prétention. C’était vraiment juste pour le fun. On est tous des parents dans la fin vingtaine pis on aime notre qualité de vie. Mais bon, on a fini par avoir envie d’enregistrer nos tounes pis on voulait faire ça dans des bonnes conditions. C’est là qu’on a relancé Slam Disques."

Avec Hugo Mudie (The Sainte Catherines) derrière les consoles, difficile de parler de mauvaises conditions. Joe Tremblay se permet quand même de blaguer à propos de l’enregistrement du disque Des rats parmi les loups: "Ce qui est le fun avec Hugo Mudie, c’est que ce n’est pas tant le fun d’être en studio avec lui. Par exemple, on pensait qu’on allait devoir ajouter plein de trucs et d’arrangements sur nos tounes, pis au lieu de ça, il nous demandait toujours d’épurer. C’est plus dur pour un musicien parce que c’est comme sacrifier une partie de travail. Sur le coup, c’est choquant de couper un solo dont tu étais fier parce qu’il est jugé trop long, mais en fin de compte… c’est vrai qu’il était trop long!"

Depuis sa sortie en 2008, la première galette de Crash ton rock a contaminé bien des oreilles, et l’épidémie risque de se poursuivre grâce à la magie du vidéoclip. "Pour le clip Elle, MusiquePlus a pas tout de suite embarqué, mais quand il s’est mis à rouler, ça a vraiment bien marché. Pour Brûler, ça a été très différent. Au moment où on le lançait, on savait qu’il allait être en rotation. Les réseaux sociaux ont pas mal aidé aussi. Quand après trois jours, tu es déjà à 2500 visionnements, ça fait juste être plus convaincant!"

À écouter si vous aimez /
Les Sasquatch, Code d’éthique