Grand Orchestre de la Mauricie : Toujours en quête de Noël…
Un répertoire musical non traditionnel, un syndicat des lutins en grève, un père Noël en burn-out… Décidément, le Grand Orchestre de la Mauricie aime sortir des sentiers de neige battus en présentant, pour une deuxième année, son conte musical En quête de Noël.
Marjolaine Arcand
Présenté (à quatre reprises!) à la Maison de la culture de Trois-Rivières l’année dernière, le spectacle En quête de Noël réunira une fois de plus sur scène les 35 lutins du Grand Orchestre de la Mauricie (GOM), la chanteuse Fabiola Toupin, le narrateur (et chanteur!) Guy Marchamps, le guitariste Sylvain de Carufel et la danseuse Cécile Batéjat.
"Par une belle journée d’été, à 33 °C…" Qui croirait entendre là le début d’un conte de Noël? C’est pourtant dans ce contexte estival qu’est né le spectacle En quête de Noël. "À l’été 2009, nous nous sommes réunis chez Fabiola. Nous avons mis des décorations et mangé de la tourtière, se remémore le fondateur et chef du Grand Orchestre de la Mauricie, Pierre Peterson. On a alors épluché tout ce qu’on connaissait du répertoire musical de Noël qui n’était pas commercial ou liturgique."
Le résultat est un conte musical original et différent de 80 minutes, dont les pièces ont été sélectionnées tant dans le répertoire de Renaud que de Robert Charlebois, Joe Dassin, La Compagnie créole ou du spectacle Le Soldat rose. À la base, Pierre Peterson ne voulait pas faire de concert de Noël avec le Grand Orchestre de la Mauricie. "En décembre, c’est tapissé de musique de Noël mur à mur", explique celui qui en avait plus qu’assez des Vive le vent et autres Petit Renne au nez rouge.
Rassurez-vous, celui qui tient les rênes du GOM n’est pas une sorte de Grinch qui souhaite gâcher Noël. "Ce n’est pas un anti-concert, on ne proteste pas contre Noël, mais contre le type de musique liturgique ou méga commerciale qu’on y trouve toujours", spécifie Peterson.
Si le spectacle sera à 95 % semblable à sa version 2009, il y aura tout de même du nouveau sous le sapin, puisque la représentation aura lieu dans la salle Anaïs-Allard-Rousseau. "L’année dernière, nous avons présenté le spectacle dans la salle Louis-Philippe-Poisson, beaucoup plus petite. C’est un heureux problème que de ne pas être limités dans nos folies."
Les différences ne seront donc pas sur le plan du répertoire, mais plutôt dans la mise en scène. "Les lutins auront une participation visuelle plus importante, la mise en scène est plus éclatée et je suis certain que Guy Marchamps va adapter son texte à l’actualité comme il l’a fait l’an passé", soulève le chef d’orchestre et pianiste.
Compte tenu de ses références à l’actualité, En quête de Noël est considéré comme un conte pour adultes. "Mais même s’ils ne saisissent pas tout, les enfants tripent sur la musique et sur le visuel."
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