Le Vent du Nord : Le facteur vent

Il n’y a pas à dire, l’expression "le vent dans les voiles" colle parfaitement à la peau de Simon Beaudry, Réjean Brunet, Olivier Demers et Nicolas Boulerice. À la veille d’entreprendre la première tournée québécoise officielle de son histoire, Le Vent du Nord vient tout juste de rafler le titre de groupe de l’année aux Canadian Folk Music Awards et de lancer, le mois dernier, un premier disque live, Le Vent du Nord symphonique. Sur cette galette, on peut entendre la formation vibrer aux côtés de l’Orchestre symphonique de Québec lors d’un concert capté au Grand Théâtre de Québec en décembre 2009. "Il y a tellement de choses qui arrivent, c’est presque plate que tout se passe en même temps, affirme, sourire béat à l’appui, Nicolas Boulerice, chanteur et multi-instrumentiste du groupe. Des fois, c’est comme ça!"

Décidément, la roue ne cesse de tourner pour ce quatuor qui offre une palette musicale folk traditionnelle soigneusement tricotée. Depuis sa création en août 2002, Le Vent du Nord a fait beaucoup de millage: cinq opus originaux, des apparitions ici et là sur des compilations de tous genres, plusieurs centaines de concerts aux États-Unis et en Europe, des prix, des nominations…

Voilà que le groupe entame une première tournée québécoise en compagnie du quatuor trad écossais Breabach, formation avec laquelle il a partagé la scène plus tôt cette année lors de concerts présentés au pays des kilts et de la cornemuse. La question qui brûle toutes les lèvres: pourquoi avoir attendu des lustres avant d’organiser une tournée au Québec? "Parce qu’il n’y a pas, au Québec, une demande si grande pour le folk et la musique traditionnelle, répond Boulerice. Pour organiser une tournée, ça prenait un prétexte, et le prétexte a été Breabach. On leur renvoie l’ascenseur. C’est à leur tour de venir jouer chez nous."

Au cours de cette série de 10 spectacles qui fera escale en Outaouais dans les prochains jours, les Québécois pourront découvrir La Part du feu, un spectacle mis en scène et rodé par l’illustre folkman québécois Michel Faubert. "Les gens peuvent s’attendre à beaucoup d’échanges entre les deux groupes. Le défi de réunir les deux formations est de faire en sorte que le Québec rencontre l’Écosse, mais pas juste dans le char après le show, explique Nicolas Boulerice. C’est certain que ça va brasser! Quand on termine à neuf sur la scène à la fin du spectacle, il y a une bonne dose de testostérone… Une chance qu’il y a une fille dans Breabach pour ramener un peu d’oestrogènes dans la place."

À écouter si vous aimez /
La Bottine souriante, Les Charbonniers de l’enfer, Mes Aïeux