Dweezil Zappa : Dweezil apostrophé
Dweezil Zappa poursuit sa croisade pour faire reconnaître plus largement la musique de son paternel, et ça marche!
Réjean Beaucage
La dernière fois qu’on a vu Dweezil Zappa et ses musiciens par chez nous, c’était en août 2009, en ouverture de Dream Theater. Joint au téléphone, il explique: "Ça a été une tournée amusante; ça faisait partie de notre plan visant à élargir au maximum l’auditoire de la musique de Frank, et je crois qu’on a pu la faire découvrir à pas mal de monde." À ce moment-là, le groupe se présentait avec un nouveau chanteur et un claviériste en moins… "Oui, mais depuis, on a toujours le même chanteur, Ben Thomas, qui joue aussi de la trompette, et on a un deuxième claviériste, ce qui nous permet de jouer de nouvelles pièces." Entre autres, on pourra entendre durant les concerts à venir The Gumbo Variations, une pièce que Frank n’a lui-même jamais présentée en concert.
Après un double DVD en 2008 (et après avoir récolté un Grammy pour la pièce Peaches en Regalia), Dweezil faisait paraître un double CD d’enregistrements de concerts il y a quelques mois: "Ça n’a jamais fait partie du plan de sortir des CD ou des DVD, mais il y a vraiment une demande assez forte, à laquelle on ne s’attendait pas. Et je viens d’apprendre qu’on a encore une nomination aux Grammys, pour la pièce The Deathless Horsie, qui est essentiellement un solo de guitare. C’est incroyable!" Dweezil a quelques fois l’occasion d’inviter d’anciens collaborateurs de Frank à partager la scène avec ses musiciens, et on verra sans doute quelques-uns de ces moments sur un DVD à venir.
Le revoici donc en tournée, pour célébrer le 70e anniversaire de Frank (le 21 décembre), et pour ce faire, il offre une interprétation de l’un des albums les plus populaires de Frank Zappa, de 1974: Apostrophe (‘)! "Quand on me demande par où commencer dans l’oeuvre de Frank, c’est l’album que je propose. C’était une période fantastique: il mêle le jazz, les arrangements orchestraux et le funk, souvent dans la même pièce! Avec de sacrés solos de guitare et une pincée d’humour, c’est la totale!" Vrai. Et d’entendre ce disque-là en concert, au complet et dans l’ordre, c’est un rêve que l’on n’osait même pas faire. Des invités spéciaux? "Oh! Il y aura Frank qui joue avec nous en vidéo, c’est toujours assez spécial!" On y court encore.
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