Les Respectables : Tout simplement Respectables
Les Respectables déposent leurs valises au Cabaret du Capitole et célèbrent leur 20e anniversaire. Un petit nouveau leur est tombé du ciel, nul autre que le guitariste Steve Hill.
Le chanteur et guitariste Sébastien Plante regarde cette prochaine série de 11 spectacles au Capitole de Québec comme une consécration pour le groupe Les Respectables. Est-il besoin de rappeler que la formation rock est née à Québec il y a presque 20 ans? Cette année, le groupe aura l’occasion de célébrer non seulement cet anniversaire dans sa ville natale, mais aussi la venue du guitariste Steve Hill au sein de la famille des "Respects", qui s’est ouverte à de nouveaux membres depuis le départ du guitariste Pascal Dufour en 2008.
"Johnny Flash [Jean-Sébastien Chouinard] avait remplacé Pascal, mais il a dû nous quitter cette année pour un contrat à Las Vegas avec le Cirque du Soleil [le spectacle Viva ELVIS]. Steve est arrivé dans le portrait alors que nous étions à Los Angeles pour y jouer au Whisky a Go Go au mois d’avril dernier. Il est arrivé là-bas en un éclair! On a répété les chansons au courant de la nuit et le show a super bien été. Au moment où Steve était parmi nous, le Whisky a Go Go affichait le nom du groupe sur la marquise. On voyait ça du balcon de notre chambre d’hôtel, c’était magique!"
Steve Hill a bien entendu passé le test et cette formule gagnante s’est imposée. Après ce showcase en Californie, le groupe s’envolait pour Londres afin d’y présenter le répertoire de son dernier album anglophone, Sweet Mama. Quelques mois plus tard, Les Respectables remettaient ça en français avec le disque Guacamolé. "On est chanceux de pouvoir faire deux carrières, constate-t-il. On se permet de sortir nos albums au Québec, en français, mais on se garde toujours la possibilité de se produire en anglais. À l’époque, le succès francophone du groupe nous avait surpris. Disons que j’avais hâte de sortir Sweet Mama."
"C’est quand même correct de voir que l’industrie est ouverte à notre dynamique, ajoute-t-il. En même temps, on peut se permettre un son plus éclectique en français en faisant du reggae et aussi ce que j’appelle du gringo latino. Le petit blanc-bec de 17 ans que j’étais à l’époque ne s’intéressait qu’aux Beatles et à Bob Dylan. Avec Stéphane Beaudin [batterie] et Stéphane Dussault [basse], on a quand même eu les couilles de s’ouvrir, d’assimiler le reggae comme du monde et de se permettre d’intégrer des rythmiques cubaines. La plupart des groupes rock semblent presque gênés de faire ça."
L’ambition d’exporter le groupe nourrit encore le coeur de Sébastien Plante. Le rêve anglophone se cultive et la carrière au Québec va bon train. "Avec le temps, on dirait qu’on apprend à se faire une carapace par rapport à ce qui entoure le monde du spectacle. On apprend aussi à gérer son énergie et, comme on dit, à gérer son rock! Je n’ai plus 20 ans, nous avons des familles et des responsabilités. Avec les années, on revient à la source. On se concentre seulement sur la musique et ça prend toute la place dans le groupe. C’était ça quand on s’était rencontrés. On avait 17 ans et on répétait dans le local de notre école à Sainte-Foy l’été. On avait seulement besoin de faire de la musique, rien d’autre."
À écouter si vous aimez /
The Black Crowes, Big Sugar, Sam Roberts