Revue 2010 / Festival d'été : À la défense du Festival d'été
Musique

Revue 2010 / Festival d’été : À la défense du Festival d’été

On a vu plus glorieux que le débat qui déchire quelques acteurs du milieu de la musique québécoise et le Festival d’été de Québec. La place qu’occupe la musique francophone dans la programmation de l’événement est-elle assez importante? Ça se discute. Mais de manière civilisée, et sans réclamer la démission de qui que ce soit. Bon, la directrice de la programmation, Dominique Goulet, ne remportera pas elle non plus le grand prix de la diplomatie. Sa déclaration sur l’avenir plus ou moins plombé de la musique d’expression française s’est avérée une bien piètre défense, pavant plutôt la voie à toutes les critiques, valides ou non.

Au cours des dernières semaines, ils ont été nombreux à prendre le relais des Larose, Plamondon et cie, défendant tantôt un idéal culturel pour l’événement, tantôt les artistes qui se considèrent lésés par la situation actuelle.

Une situation qui, ne leur en déplaise, devrait demeurer sensiblement la même. Oui, on doit surveiller la place qu’occupe le français sur l’ensemble des scènes du Festival d’été, mais celle des Plaines doit conserver son rôle de vache à lait. Si le Festival est désormais plus intéressant qu’il ne l’a jamais été, si la diversité de sa programmation est aussi remarquable, s’il est en si bonne santé à tous points de vue, c’est justement grâce à ces spectacles de grande envergure qui remplissent les caisses comme peu d’artistes d’ici peuvent y parvenir. Autrement, laissons la qualité de la musique parler d’elle-même et les succès populaires s’imposer plutôt que de les gonfler artificiellement. Sinon, le résultat est trop souvent navrant (voir Lara Fabian l’été dernier), pour le public comme pour les artistes.

Petite question à ceux qui réclament la tête des dirigeants du FEQ, en terminant: où étiez-vous tous quand les FrancoFolies ont décidé de déménager en juin, et que le Festival d’été, qui préfère les exclusivités au réchauffé, vous a prévenus que les conséquences se mesureraient dans sa programmation?

Et message au gérant de Marie-Chantal Toupin, qui déplorait dans les pages du Soleil que le Festival d’été ne retourne pas ses appels: mon petit doigt me dit que cela n’a rien à voir avec la langue dans laquelle chante votre protégée.