Cabaret Tonnerre : Tonnerre de Montréal!
Musique

Cabaret Tonnerre : Tonnerre de Montréal!

Le Cabaret Tonnerre est une alliance festive entre la musique (Ève Cournoyer, Michel Faubert, Claude Lamothe), la danse, le conte et des hommes à scie.

En ces jours de festivités, le Lion d’Or s’apprête à recevoir une grosse fête plurielle, où différents arts s’enchâssent, se secouent pour créer des atomes électrisants. Secouer les neurones, tel est le but du Cabaret Tonnerre. Aux artistes déjà sélectionnés, vient de s’ajouter "celui qui fait corps et âme avec son violoncelle, le merveilleux Claude Lamothe", selon l’organisateur de l’événement, Simon Gauthier. Ce dernier définit ainsi son rôle: "Avec Sylvie Mercier, nous jouons aux alchimistes/catalyseurs, en plus d’être sur les planches du Cabaret Tonnerre avec nos deux formations (Bourask et les Hommes à scie)."

L’espace d’une soirée, la délinquance et la folie seront encouragées, sur scène du moins. Pas étonnant qu’on retrouve sur cette affiche l’indépendante chanteuse Ève Cournoyer qui a sorti l’an dernier son troisième album studio, Tempête. Elle s’unira donc au tonnerre: "Il faut plonger dedans, ça passe vite, raconte l’auteure-compositrice-interprète au bout du fil. Chaque prestation dure entre 15 et 30 minutes. Je l’ai souvent fait en première partie de Richard Desjardins. Il suffit de respecter l’énergie des autres participants pour que ça fasse un tout. Ces cabarets sont de belles rencontres parce que, en musique, on est souvent chacun seul de son bord."

L’aspect compétitif du milieu artistique ne semble guère enchanter Ève Cournoyer: "En ce moment, c’est le festival des palmarès, alors faire des projets collectifs comme celui-ci, ça vient chercher la racine de pourquoi je fais ce métier-là: partager, offrir un moment magique aux spectateurs."

Outre l’aspect fraternel de ce Cabaret Tonnerre, on y trouve un côté résistance. Simon Gauthier en explique la genèse: "À la suite d’une interdiction municipale de Tadoussac de faire de la musique, de la danse, du conte, etc. dans la rue, nous avons, Sylvie et moi, organisé plusieurs étés d’affilée une "désobéissance civile et culturelle" réunissant des artistes d’une tragique beauté. On a fait "buzzer" Tadoussac. Aujourd’hui, il y est possible légalement de jouer dans la rue! Par la suite, le hasard nous a menés à Montréal et le goût de continuer à faire des mélanges artistiques à la sauce Molotov ne nous a jamais quittés. En octobre 2009, nous avons fait le Cabaret Orage et rempli le Lion d’Or avec une variété d’artistes atypiques. Nous voici donc à l’aube d’une nouvelle masse d’air sonnante: le Cabaret Tonnerre (légal, soit dit en passant!)."

Simon regrette seulement l’absence de Jorane, jointe mais qui a dû décliner l’offre car trop occupée pour le moment. Partie remise? Pour l’instant, la scène du Lion d’Or sera foulée par Ève Cournoyer, Michel Faubert, la gumbooteuse Sylvie Mercier et sa troupe de danse Bourask, etc. Ça devrait chauffer.

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