Les Frères Lemay : Que la fête continue!
C’est déjà fini. Le père Noël est rentré au pôle Nord et les décorations sont remisées jusqu’en décembre prochain. Pour faire passer la pilule (et digérer le trop-plein de tourtière de grand-mère), le groupe folk Les Frères Lemay promet une soirée endiablée au Magasin général Le Brun. Le party ne fait que commencer…
C’est un secret de polichinelle: la période des Fêtes est un moment de prédilection pour fredonner une chanson à répondre ou entonner un rigodon. La vingtaine de spectacles inscrits à l’agenda de Daniel et Michel Lemay durant le dernier mois en est la preuve.
Rassurez-vous, ils auront certainement assez de jus pour "swigner la bacaisse" le 8 janvier, au Magasin général Le Brun. "Rendu à cette date-là, avec une vingtaine de spectacles dans le casque, non seulement on va avoir encore assez d’énergie, mais on ne risque certainement pas d’être rouillés", rigole Daniel Lemay (voix, guitare, pieds). "On est capables d’en prendre", assure son frère Michel qui, en plus de chanter, joue du violon, de l’accordéon, de la flûte, de la basse, de la batterie et de la guitare.
La formule de concert à billets permettra aux deux musiciens d’entrer dans une plus grande subtilité musicale. "Comme ce n’est pas dans un bar, on sera moins en mode party", explique Michel. Ce à quoi son frère ne peut s’empêcher d’ajouter: "On ne veut pas dire que ce ne sera pas la fête, par contre! Le spectacle est aligné pour être bien festif."
Chez les Lemay, la musique, c’est de famille. "J’ai des souvenirs de mon père qui recevait la famille tous les 1er janvier avec des chansons à répondre", se remémore Daniel. Malgré leur horaire chargé, les deux frères trouvent toujours du temps pour la désormais traditionnelle soirée des Lemay, qui a d’ailleurs lieu dans le quartier général du groupe: le studio de l’Hermite.
C’est dans ce repaire de Saint-Boniface qu’a été enregistré leur premier album, L’homme qui a vu l’ours, lancé il y a un an pile-poil. "Notre studio, c’est un lieu de création, d’enregistrement et de réalisation", lance Michel, qui travaille aussi pour d’autres artistes, notamment Baptiste Prud’homme. "L’autoproduction permet une grande liberté et c’est vraiment moins de pression. En temps normal, le compteur roule dans le taxi", image-t-il. " Sauf que là, on reste dans le taxi tant qu’il y a du gaz", plaisante Daniel.
RÉTROSPECTIVE 2010
Ayant débuté en grand avec le lancement de leur premier album, la dernière année aura été faste pour Les Frères Lemay. Outre de nombreux spectacles au Québec, le duo a aussi vu son gravé distribué sous l’étiquette Seppuku/Select. "Être administré comme ça, c’est le fun car ça nous permet d’avoir une visibilité à travers la province", estime Michel Lemay.
Puis, cet automne, les frangins se sont envolés pour une tournée en France et en Belgique, où la réponse du public a été très satisfaisante. "En Europe, ça embarque autant qu’au Québec, poursuit-il. Ici, c’est quelque chose que les gens ont vraiment dans leurs tripes. Ils s’identifient à cette musique. En Europe, c’est plus un effet de curiosité, d’exotisme. Bon, notre accent reste une partie difficile à démystifier pour eux, alors ils sont bien attentifs."
LES BONNES RÉSOLUTIONS
Le spectacle au Magasin général Le Brun revêtira une couleur particulière pour Les Frères Lemay, puisqu’il marquera la fin d’une étape. "C’est le dernier show qu’on fera avant de commencer à intégrer nos nouvelles chansons", explique Michel. Chez les Lemay, on a probablement pris la résolution de bûcher fort en 2011, puisque l’écriture de leur deuxième bébé est déjà amorcée et le tout devrait être prêt à temps pour les Fêtes de l’an prochain. Si le premier opus comptait quatre compositions et neuf pièces tirées du répertoire traditionnel québécois, le ratio sera différent pour le suivant. "Au moins la moitié des pièces seront des reprises, mais on compose beaucoup plus. Le traditionnel a une forme et un style très inspirants", note Daniel, pour qui notre langue parlée est comme de la musique à ses oreilles. "En fait, c’est une autre forme de poésie."
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Nicolas Pellerin, Mes Aïeux, La Bottine souriante