Mastikédigère : Les premières fois
Musique

Mastikédigère : Les premières fois

Pour le quintette est-ontarien Mastikédigère, 2010 aura été l’année des premières fois. Bonnes ou mauvaises, il va sans dire.

"2010 a commencé plutôt mal avec notre participation à Contact ontarois. On s’était présentés pour le volet scolaire, qui avait lieu au Musée canadien des civilisations, à Gatineau. Je pense que personne a trop trop apprécié quand j’ai dit, probablement sarcastiquement: "C’est le fun, hein, que Contact se tienne en Ontario?" C’est probablement la raison pour laquelle personne ne nous a signés après le showcase", avance le batteur Simon Poirier-Lachance avec un sens appréciable de l’autodérision, à propos des événements qui auront marqué la deuxième année de la jeune carrière de Mastikédigère, cette troupe inclassable – "C’est ben difficile de décrire notre son, mais mettons que j’ai pas mal grandi en écoutant Meddle de Pink Floyd, pour donner une idée" – originaire du village de Plantagenet, en bordure de la 417.

"Oui, on apprend de nos erreurs, c’est poche à dire, mais c’est ça." Des erreurs, la formation en a commis, comme c’est le cas avec tout bon band qui commence. Mais 2010 a été l’année qui a marqué la mise en place d’une formation plus mature et qui ne se contente pas d’errer à faire de la musique dans un sous-sol. L’échec de Contact ontarois derrière lui, le quintette se présente (pour la seconde fois en carrière) à Ontario Pop, remporte le prix Réseau national des Galas de la chanson, qui lui donne la chance d’accéder à la demi-finale du Festival international de la chanson de Granby. Chance inespérée.

"Évidemment, on n’a pas passé", explique Poirier-Lachance en faisant allusion aux 24 formations et artistes retenus pour la demi-finale du prestigieux concours. C’était si évident? "C’est clair qu’il y avait beaucoup de talent, mettons. La formation qu’on a suivie là-bas est par ailleurs exceptionnelle. Un peu comme ce qu’on a reçu en cours et en conseils lors de notre passage à Ontario Pop."

En accumulant les spectacles scolaires, les premières parties et les concerts épars, Mastikédigère tente d’amasser les sommes nécessaires pour terminer le mixage d’un premier EP qui contiendra six pièces, et dont la parution coïncidera, le batteur l’espère, avec sa mini-tournée à Mexico, lors du Festival de Mexico, qui se tiendra à la fin mars. Une expérience qui excite visiblement Poirier qui, à la mention du projet, s’enflamme: "Ça va être vraiment cool! C’est l’organisation, par l’entremise de l’ambassade du Canada au Mexique, qui nous a choisis pour représenter le Canada français. On aimerait bien avoir sorti le EP pour cet événement, avoir quelque chose à offrir à la fin des shows. Tout ça est excitant", termine le batteur aux dreads savamment négligés et au sourire confiant.

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