The Bright Road : Suivre la lumière
The Bright Road propose une pause tout en douceur avec les pièces folk de son EP Two Colors.
C’est exactement à cette période de l’année, il y a deux ans, que Philippe Garceau coulait les fondations de The Bright Road, duo folk qu’il forme avec Esther Garceau (à noter qu’il n’y a aucun lien de parenté). "J’avais vécu des choses dans une relation avec une fille, et je repensais à ça", souligne-t-il. Inspiré par ses souvenirs, il s’était alors mis à composer. Sans trop le savoir, il avait ouvert une vanne créative intarissable.
L’automne dernier, il lançait ainsi Two Colors, un chapelet de chansons douces et mélancoliques offertes non pas sur un support CD, mais sur une carte USB. "Aujourd’hui, les CD, ça traîne dans nos autos, ça se grafigne. Et bien que le disque soit encore actuel, ses ventes diminuent de plus en plus. Le monde se tourne vers iTunes. J’avais pensé à des clés USB. Mais en faisant des recherches, j’ai découvert qu’on pouvait faire des cartes USB. Du coup, on peut mettre la pochette de l’album directement dessus et, dans la carte, placer un PDF avec toutes les paroles!" s’exclame l’auteur-compositeur-interprète. Un gadget qui ne manque pas de faire son effet. "Les gens sont toujours surpris. Ils trouvent ça cool et ça leur donne le goût de l’acheter."
Plus qu’un simple produit tape-à-l’oeil, le premier EP de The Bright Road se démarque par la beauté de ses mélodies et la profondeur de ses textes. S’il s’intéresse aux relations de couple, Garceau parle aussi de celui dont plusieurs préfèrent taire le nom: Dieu. "C’est sûr que je ne veux pas qu’on soit étiquetés comme un christian band. Vraiment pas. Esther et moi, on est chrétiens. Mais la musique, on fait ça parce qu’on aime ça, et non juste pour s’associer à un regroupement. Je ne veux pas piocher sur la tête du monde pour qu’il croie à ça! Ce n’est vraiment pas ça mon but. J’en parle juste parce que ça fait partie de moi."
En concert, le duo interprète, certes, les pièces de Two Colors, mais il donne aussi un avant-goût de son prochain enregistrement, qui comportera des pièces en espagnol et en norvégien. "J’ai voyagé beaucoup", indique celui qui bosse actuellement comme traducteur. "J’ai appris le norvégien en Norvège. Je suis resté là pendant 14 mois. J’ai aussi habité au Panama." On comprend que l’espagnol ait son charme, mais le norvégien n’est-il pas une langue un peu froide? "Le norvégien, c’est une langue quand même chantée. Quand tu parles, il y a tout le temps des intonations. Je trouve ça vraiment le fun d’écrire dans cette langue. C’est sûr que j’y suis allé simpliste. Je ne suis pas entré dans les mots à 10 000 lettres!" conclut-il en riant.
À écouter si vous aimez /
Patrick Watson, Jason Basada, Ian Kelly