André Beaudet, GAB : Après Billy
Après avoir roulé sa bosse avec des bands de covers, André Beaudet lance son projet personnel GAB.
Le monde du cover, André Beaudet connaît. Il a longtemps interprété les succès d’Elvis Presley, Billy Joel et CCR dans les événements privés et dans les bars. Cependant, à force de côtoyer des musiciens qui enregistraient leur propre matériel, il a eu envie de les imiter, d’où Autotune, un EP de chansons anglophones lancé récemment sous le pseudonyme de GAB.
"Au début, quand je faisais de la musique, je préférais le jam. J’aimais la musique du moment. Ça a été long avant que je trouve un intérêt à enregistrer. Je suis tombé là-dedans quand j’ai fait des maquettes. Enregistrer, ça a démarré plein d’affaires. Ça a vraiment motivé la composition", explique le chanteur et guitariste. Parmi les sujets qui ont ouvert les valves de l’inspiration: les relations entre les hommes et les femmes et certaines causes sociales. "No Compromise, c’est un swing, mais avec des paroles quand même graves. C’est drôle, on a fait un spectacle durant le temps des Fêtes et le monde dansait et s’amusait sur cette chanson. Pourtant, les paroles font vraiment une critique", sourit-il.
Enregistré de manière très modeste, Autotune explore différentes avenues de la musique. "C’est une expérience. On essaie un son, une fusion entre un acoustique très années 70 et des logiciels", poursuit Beaudet, qui a pu compter sur la collaboration du batteur Tom Soy (Garolou, Space Man) et du jeune bassiste Sébastien Beauregard. "On a le mis le paquet pour travailler les voix. Par exemple, Talk to Me se rapproche d’une toune de Cher!"
Au fil de l’entretien, André Beaudet admet qu’interpréter un cover ou l’une de ses compositions revient au même pour lui. Les deux lui demandent beaucoup de travail. Mais est-ce aussi un signe de modestie? "Mes chansons, j’en suis bien fier. Mais je sais qu’elles n’ont pas fini d’évoluer, qu’elles ont un long chemin à faire encore."
GAB
Autotune
(Indépendant)