Les V’la : Prêts pas prêts
Prendre un batteur qui aime le punk-rock, un guitariste qui ne jure que par le blues et un chanteur-bassiste qui capote sur la musique et la culture québécoises. Y ajouter la jeunesse, la fougue, la désinvolture… et le rock. Les V’la.
Les V’la, c’est le nom de leur groupe. Ils se sont connus au Cégep d’Alma, il y a tout juste un an. Adam Gilbert (voix, basse), Marc-André "L’homme-chat" Landry (voix, guitare) et Pascal "Pascalin" Gagnon-Gilbert (batterie) sont tous les trois étudiants en musique, et décident de "jammer" ensemble. "Une chimie s’est formée rapidement, dit Adam Gilbert. On sortait des bonnes affaires et on a eu envie de continuer. Quand ça marche, ça marche! On a tellement des influences différentes, on se complète vraiment bien musicalement."
On trouvera aisément des références aux sonorités des Colocs, de Fred Fortin, de Mononc’ Serge ou de Jean Leloup. Du bon folk-rock bien québécois. Les influences bien senties ne nuisent pas, au contraire, et Les V’la nous servent leur propre mouture de ce rock-de-brosse-à-message-malgré-tout. On sent bien que les gars ne se prennent pas trop au sérieux, tout en jouant sérieusement de la musique!
Leur répertoire? "100 % compositions, 100 % québécois. Si je chante en français, dit Adam Gilbert, c’est simplement parce que c’est ma langue maternelle et qu’elle me permet d’exprimer ce dont j’ai envie, comme j’ai envie. Et on tient beaucoup à la culture québécoise, c’est aussi un choix politique. Il faut continuer à parler français, c’est une belle langue… Et c’est celle qui rocke le plus!"
Les textes racontent pour la plupart des histoires, et sont très proches de la réalité des trois musiciens, qui sont au début de la vingtaine. Lorsqu’ils ont fait la première partie de Fred Fortin, ils ont constaté à quel point le métier peut changer avec le temps. "Nous, on était sur la brosse, on tripait en malade, mais on voyait bien que Fred et ses musiciens étaient pas sur le même beat. Après le show, ils ont ramassé leurs trucs, ils sont très professionnels. Je suis conscient qu’un jour on deviendra peut-être comme ça, c’est ce qu’on vise! Mais en attendant, on a ben trop de fun, on tripe."
Il y a de quoi surveiller les prochains rebondissements de leur carrière embryonnaire. Aussitôt les quatre chansons disponibles sur leur site MySpace (myspace.com/lesvla) consommées, vous en voudrez encore! "On a écrit pas loin de 25 nouvelles chansons. On a ben hâte de les enregistrer." En attendant, on pourra les voir en spectacle à quelques reprises dans les prochains mois, entre autres au Café du Clocher à Alma et au Bar à pitons, à Chicoutimi.
On ne peut que saluer l’engagement de cette jeunesse émergente. Que ceux qui disent que les jeunes sont blasés et irrespectueux s’expliquent, car à ce jour, on entend surtout parler de ce type de jeunes créateurs qui veulent faire leur place dans la société. Pas avec une révolution, mais avec leurs idées nouvelles et leur propre vision du monde.
À écouter si vous aimez /
Les Colocs, Fred Fortin, Jean Leloup