Orchestre symphonique de Trois-Rivières / Gilles Bellemare : Beauté divine
Avec Autour de Mendelssohn, l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières ose trois oeuvres d’une grande brillance. Entretien avec le chef invité, Gilles Bellemare.
La dernière interprétation de la Symphonie n° 5 en ré majeur, opus 107 (Réformation) de Félix Mendelssohn par l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières remonte à 1982. Le chef invité Gilles Bellemare entretient, quant à lui, un lien moins poussiéreux avec cette oeuvre prévue au concert Autour de Mendelssohn. À maintes reprises, il l’a jouée en Europe et en Amérique du Sud. Le maestro est d’ailleurs formel: partout, elle a reçu un accueil chaleureux. Une réaction visiblement différente de celle que le public lui avait réservée au moment de sa création, en 1830.
"Mendelssohn a pensé écrire une symphonie ayant comme sujet le tricentenaire de la réforme de la religion catholique. Ça donne une oeuvre qui a une belle profondeur. Bien que ce soit une espèce de réflexion sur un sujet assez sérieux, ça demeure du Mendelssohn, avec des couleurs d’orchestre qui sont absolument somptueuses et éclatantes, avec un langage d’une grande richesse mélodique. C’est une oeuvre d’une très belle facture, mais qui a eu un peu de difficulté à être acceptée à son époque, souligne Bellemare. J’ai l’impression que les gens n’étaient pas habitués à ce qu’un compositeur fasse ce type de réflexion là. Ce n’est que plus tard que le public et les musiciens ont reconnu le côté grandiose de cette oeuvre, qui est l’une des symphonies de Mendelssohn, avec la Symphonie écossaise et la Symphonie italienne, les plus jouées dans le répertoire symphonique."
TOUT FEU, TOUT FLAMME
Jaï, opus 20 du compositeur canadien Stewart Grant et Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, opus 47 de Jean Sibelius compléteront le programme du concert Autour de Mendelssohn, auquel se joindront 20 élèves de la classe d’orchestre du Conservatoire de musique de Trois-Rivières. "Ce sont des oeuvres qui sont d’une grande brillance à différents niveaux. Jaï, c’est une oeuvre courte, mais pleine de feux d’artifice. Ça donne un début de concert très énergique. Le concerto de Sibelius, lui, est l’un des grands concertos de violon. Et ce sera avec un jeune soliste [Ewald Cheung] qui, mon Dieu, est une étoile montante! Les gens vont adorer. Son jeu est d’une très grande qualité. Ce n’est pas pour rien qu’il a été le gagnant du Concours de l’OSTR l’an dernier."
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Les concerts énergiques, les oeuvres profondes