Taktika : La douceur de vivre
Musique

Taktika : La douceur de vivre

Taktika a atteint la maturité et compte bien offrir une célébration hip-hop en bonne et due forme.

Déjà deux années se sont écoulées depuis la sortie de l’album Le coeur et la raison. Pourtant, les deux fondateurs de la formation hip-hop Taktika ne semblent pas trop s’en faire avec ce délai et mettent la pédale douce sur une carrière musicale qui a débuté en 1996. T-Mo et B.I.C., respectivement Frédéric Auger et Simon Valiquette, font les choses à leur rythme et conjuguent à leurs activités un quotidien qui leur est précieux.

Pour Valiquette, ce quotidien prend la forme d’études en travail social entreprises depuis quelques mois. Avec leurs petites familles en prime, ces deux inséparables (qui se connaissent depuis la petite école) ont trouvé un bel équilibre. "Quand on a commencé avec 83 et qu’on a été signés par la suite pour le premier album de Taktika avec Explicit Productions, Fred et moi n’avions pas nécessairement d’idée précise sur ce qu’était une carrière, mais on persévérait. Aujourd’hui, on travaille, on a des enfants et on n’est pas pressés. On n’a pas besoin de faire un album pour vivre."

Sans compter que B.I.C. a décidé de faire le grand ménage. Si vous écoutez la pièce Désintox, qui se retrouve sur leur dernier album, vous constaterez qu’il a donné un coup de balai ferme sur une vie qui est maintenant chose du passé. "Le milieu artistique et les shows… Tu es dans les bars à 2, 3h du matin tout le temps et les tentations sont là. Lorsque j’interprète cette chanson en spectacle aujourd’hui, disons que ça me remet les idées en place", nous explique le MC.

"Ma vie, elle a complètement changé depuis 2007, constate-t-il. Les gens qui me fréquentent l’ont remarqué et j’ai même perdu une quarantaine de livres. J’ai une tout autre attitude aujourd’hui. J’ai écrit Désintox pour me rappeler d’où j’arrivais, et je ne veux surtout pas y retourner. À l’époque, je remarquais qu’autour de moi, il y avait beaucoup de gens qui avaient un problème de consommation. Aujourd’hui, les jeunes vivent pas mal la même chose… À part le sport, ce qui leur reste à faire c’est d’aller dans les bars, de faire la fête et de se péter la face. J’ai reçu beaucoup de commentaires à propos de cette chanson, qui semble en aider quelques-uns. Je suis très content, car c’est un cri d’espoir."

À écouter si vous aimez /
Accrophone, Sir Pathétik, NTM