Plants and Animals : Le sacre du printemps
Musique

Plants and Animals : Le sacre du printemps

En mode écriture, Plants and Animals impose sur scène son laboratoire musical. Un nouveau disque se prépare et le trio peaufine déjà les détails de sa création. Bientôt Paris et le studio.

Plants and Animals sillonnait l’Ontario en compagnie de Karkwa il y a peu de temps. Il semble que la rencontre de ces deux groupes sur le plateau de l’émission Studio 12 à Radio-Canada, l’année dernière, a porté fruit. "Les gars nous avaient invités pour chanter Bye Bye Bye avec eux, se rappelle Nicolas Basque, guitariste et multi-instrumentiste au sein de P&A. C’était une belle rencontre et notre premier passage à la télé au Québec! Ça a fait drôle de se retrouver en Ontario ensemble par la suite. Karkwa qui ouvre pour nous en Ontario, alors qu’il remplit le Métropolis à Montréal! C’est le monde à l’envers!"

Des liens se sont tissés et le musicien a remarqué que, pour une fois, les "francos" étaient majoritaires dans le van de tournée. Ses deux collègues, Warren C. Spicer (voix et guitare) et Matthew "Woody" Woodley (batteur), ont eu droit à une immersion en règle. "On ne peut que bien s’entendre avec des musiciens comme ceux de Karkwa, indique Basque. Nous avons chacun notre style, mais on partage des influences musicales communes. Et ça met aussi la barre haute… En ce moment, on "challenge" le public et on essaie des arrangements pour les nouvelles chansons. On se met en danger. Surtout Woody! La prestation de Karkwa, elle, frôle la perfection!"

En effet, depuis sa dernière tournée aux États-Unis l’été dernier, le trio montréalais passe en revue le nouveau répertoire de ce qui sera son troisième album. Déjà, les maquettes s’accumulent et cinq nouvelles pièces viennent ponctuer ses concerts. Nicolas Basque visualise déjà l’enregistrement de cette nouvelle production, plus conforme à la chimie et au son live qu’a cultivé la formation sur la route. Même que Karkwa y a ajouté son grain de sel. Son dernier album, Le volume du vent, a été enregistré au studio La Frette en banlieue de Paris en 2009, et le récit de cette expérience a convaincu P&A de considérer cette destination.

"Nous serions stupides de ne pas enregistrer là-bas, constate Basque. En parlant avec les gars de Karkwa, ça nous a convaincus. En plus, l’automne dernier, lors de notre dernière tournée en Europe, on a pu séjourner à La Frette. On a fait le tour de la place avec l’ingénieur de son, vu l’équipement qui s’y trouve… C’est un endroit exceptionnel!"

"À La Frette, on veut être prêts, ajoute-t-il. L’idéal serait d’y être deux semaines au total. Tu utilises le même set-up d’enregistrement et tu fais 10 chansons chaque jour, toujours les mêmes. À la fin, tu gardes la meilleure interprétation. On enregistre déjà à Montréal. Les squelettes des nouvelles chansons [presque 30 au total] se précisent et, au printemps, on va peaufiner tout ça. Ce sera différent de notre dernier album, La La Land. Je crois qu’on est revenus à l’essentiel, c’est beaucoup plus simple. Du moins, pour l’instant! Le label ne le sait pas encore, mais notre objectif est de sortir ce disque à l’automne 2011." Vous êtes avertis.

À écouter si vous aimez /
Broken Social Scene, Iron and Wine, Patrick Watson