Sweet Thing : Sucré / salé

"Nous tentons seulement d’avoir du bon temps, et pourquoi pas avoir du plaisir dans chaque aspect de notre travail?" dixit Owen Carrier, leader de la formation pop-rock Sweet Thing et originaire de la capitale nationale, lorsqu’on fait allusion aux vidéoclips hilarants qui accompagnent les simples radio issus du premier album homonyme du quintette, paru l’été dernier. "Nous essayons de nous aliéner notre public. Créer la confusion, voilà."

De l’entrevue d’une vingtaine de questions, ce sera la réponse la moins laconique qu’on aura su tirer du chanteur; Carrier se contentera de réponses succinctes, polies. À celle visant à savoir si les membres de Sweet Thing doivent composer avec des emplois autres que celui de musicien, il répondra: "Maintenant que nous sommes souvent sur la route, les emplois ne peuvent que rester temporaires." Ou, à propos de l’album, réalisé par Rob Schnapf (connu pour son travail auprès de Beck, Elliott Smith et The Vines): "Nous avons enregistré à Los Angeles tout simplement parce que Rob vient de là."

Bon. Si l’on peut déceler dans ce mutisme une formule calculée pour rebuter les médias, on doit convenir que Sweet Thing, derrière sa façade de formation indé mal léchée, cache un amour pour la pop contagieuse, sautillante et bien écrite, comme en témoigne son premier gravé. Au fil des participations aux festivals Pop Montréal, NXNE et NEXT ainsi que de premières parties notables (Stars, Metric, The Kooks), les membres du quintette ont su gagner un à un une pléthore de nouveaux fans par leur look de jeunes premiers et leurs suaves déhanchements dignes de Jagger. À cette affirmation, Owen Carrier se contenta de rétorquer: "En tournée, nous rencontrons différents types de fans. Les Prairies canadiennes sont plates. Je devrais sous peu publier en ligne quelques photos de notre voyage là-bas."

Ouf.

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