Biobazar : Tous pour un
Sur les rails depuis 2005, Biobazar se révèle le projet d’un seul homme. Dany Janvier, son instigateur, y ajoute un peu de tonus le temps d’un concert.
Karine Gélinas
"Biobazar, c’est un projet DJ, mais avec ma musique, amorce Dany Janvier. D’habitude, je suis seul avec mes machines. Tandis que là, je vais avoir des musiciens avec moi."
Les accompagnateurs en question sont Christian Laflamme (percussions), François Boutin (trompette) et Charles-André Lambert (basse, guitare). Des musiciens, à l’exception de Lambert, avec qui le bidouilleur trifluvien partage souvent la scène dans le Band Zen. "Je me suis dit: "Tant qu’à prendre des musiciens, aussi bien en prendre des bons et que je connais!" Je suis habitué de jouer avec eux. Et eux sont habitués d’improviser sur ce que je fais."
Il est clair que de se retrouver en terrain connu, soit avec de bons vieux complices, assure un certain filet de sécurité. Mais des similitudes doivent aussi apparaître entre les deux projets, non? "Oui, certainement. Mais le Band Zen, qui est lui aussi un projet DJ à la base, ne joue pas de pièces originales, sauf exception. La plupart du temps, on prend des trames de n’importe quoi. On peut jouer du Daft Punk ou du Thievery Corporation et on met la sauce jazz par-dessus. Pour ce spectacle, on va faire la même chose mais à partir de Biobazar. Déjà, ma musique est assez différente", affirme celui qui s’aventure dans des zones plus expérimentales, sans pour autant déstabiliser ses auditeurs. "Le Band Zen, c’est plus nous trois. Ce concert de Biobazar, ça va être plus moi, mais avec des stéroïdes!"
À cet effet, Janvier, qui a une formation de photographe, projettera aussi des images et des extraits de films pendant la prestation. Des clips qui auront toujours un lien avec la pièce interprétée. "Je peux prendre des images de documentaires américains qui parlent de la puberté aux adolescents mixées avec des images de nature ou de musiciens. C’est un grand happening! C’est vraiment pour jouer avec les sens des gens. D’ailleurs, on aurait voulu envoyer des odeurs avec des tuyaux. Mais bon, on n’avait pas autant de budget! Mais si ça fonctionne bien, on poussera pour améliorer le concept", conclut celui qui voit ce spectacle intitulé Le Biobazar bazar comme un véritable projet pilote.
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