Bobby Bazini : La grande séduction

Il a maintenant inscrit plus de 80 000 exemplaires vendus au compteur de son premier album intitulé Better in Time. Un succès commercial qui nous confirme que le chanteur Bobby Bazini est un phénomène au Québec. L’Europe l’accueille déjà à bras ouverts et, sous peu, le Canada anglais s’ajoutera à la liste. Du moins, l’artiste a tout pour y faire son chemin. Ses deux nominations au prochain gala des prix Juno (Album de l’année et Révélation de l’année), qui se tiendra le 27 mars à Toronto, seront l’occasion rêvée pour lui de se faire connaître auprès de nos voisins de l’ouest.

"Nous avons déjà reçu beaucoup d’appels grâce aux Juno, constate-t-il. En fait, les gens se demandent qui je suis. Avec tout ce qui se passait au Québec et en Europe l’année dernière, on n’a jamais eu le temps de se promener au Canada anglais. Tout bougeait trop vite. Mais là, on se prépare. On a commencé à faire de la promotion et on tournera probablement là-bas un peu plus dans les mois à venir."

En ce qui concerne le gala, Bazini reste modeste. Il s’imagine déjà le tableau et l’hystérie collective entourant la venue d’un certain Justin Bieber. Malgré tout, la remise d’un prix spécial à Neil Young au cours de cette soirée risque de le garder les yeux grand ouverts. "Je sais qu’il ne participe pas très souvent à ce genre de manifestation, mais j’espère qu’il y sera! J’ai hâte à cette soirée, je reste curieux. Ce sera sans doute une journée très stressante, mais j’espère tout de même m’amuser. Pour ce qui est d’y jouer… Si on m’invite, moi, y’a pas de problème!"

Tout juste après Toronto, Bazini reviendra au Québec pour entamer une nouvelle tournée qui sillonnera la province. Les salles sont maintenant plus grandes que de coutume, et le chanteur compte bien adapter son spectacle en conséquence. Celui qui se passionne pour Otis Redding, Marvin Gaye et Johnny Cash a déjà quelques nouvelles reprises en banque à nous proposer. Un exercice qu’il tient à jour et qui témoigne de ses nouveaux coups de foudre musicaux. "Ces derniers temps, j’aime bien le chanteur country Townes Van Zandt, avoue-t-il. En fait, j’ai toujours écouté de la musique des années 60 et 70. Tout ce qui se fait aujourd’hui est influencé par ça. Lorsqu’on propose ses compositions, on essaie de faire son chemin. Mais il ne faut pas oublier que tu suis aussi les traces de ceux qui t’ont précédé."

Un constat qui nous fait penser à l’une de ses compositions, intitulée Morning Comes, et qui nous confirme que Bazini ne réinvente pas le genre mais cherche plutôt à peaufiner son style, sans prétention. "Il y a des chansons qui s’écoutent bien et dont l’histoire est bien ficelée. Comme Bob Dylan savait si bien le faire. Morning Comes, ça m’a pris cinq minutes pour la composer. Je savais l’histoire que je voulais conter et tout a suivi. Elle n’a rien d’un "single", mais c’est sans aucun doute ma préférée sur le disque. Lorsqu’on l’interprète en spectacle, on fait comme les Eagles, à l’époque. On se réunit et on s’assoit au centre de la scène. C’est tout simple."

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