Desjardins symphonique : Un monde
Musique

Desjardins symphonique : Un monde

Applaudi autant au Québec qu’en Europe, Desjardins symphonique continue de faire déplacer les foules, même sept ans après le premier concert à Montréal en 2004.

Bref retour dans le temps. Mai 2006. Richard Desjardins, qui doit monter sur la scène J.-Antonio-Thompson dans les prochains jours, partage avec nous les débuts de cette colossale aventure qu’est Desjardins symphonique. Il mentionne entre autres ce fameux coup de fil de Gilles Bellemare, alors directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, reçu à la suite d’un entretien à la radio dans lequel il mentionnait son rêve de chanter en formule symphonique.

"J’ai l’impression que c’est un hasard", confie Bellemare à propos de l’anecdote. "À l’époque, Raymond Perrin était directeur de l’Orchestre. On cherchait un projet pour s’associer avec le festival de la poésie. On avait rencontré Gaston (Bellemare) et le nom de Richard était dans l’air. Mais moi, je n’avais jamais entendu cette entrevue-là. En fait, ce que je trouvais fantastique, c’est que, bien que Richard ait une voix un peu râpeuse, il se dégageait une très grande force de ses interprétations. Avec le pouvoir d’évocation de l’orchestre, ça ne pouvait faire autrement que donner des moments d’une grande intensité. Et c’est ce qui est arrivé."

"La première rencontre avec Richard remonte à la fin de l’été 2003. On se l’est confessé par après, on était très nerveux tous les deux!" poursuit-il en riant. C’est que, outre le fait qu’ils ne s’étaient jamais rencontrés, les deux hommes nourrissaient quelques craintes. "Ce qui énervait beaucoup Richard, c’est que je lui demandais de ne pas jouer de piano ni de guitare. Et il n’avait jamais pu s’imaginer autrement sur une scène qu’avec des instruments devant lui. Maintenant, il remplit ce rôle-là de façon admirable. Moi, je ne voulais pas que l’orchestre soit l’accompagnement de l’accompagnement, comme ça se fait beaucoup dans ce type d’aventure-là. Mais on a réglé ça rapidement!"

La preuve, huit ans et un album plus tard, ils organisent un spectacle-bénéfice au profit de la Fondation du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec avec l’Orchestre du Conservatoire de musique de Trois-Rivières. "On va présenter le concert en très grande pompe. Richard ne le sait pas encore. Habituellement, les arrangements sont faits pour un concert symphonique standard, soit 55 à 60 musiciens, comme avec l’OSQ en septembre dernier. Mais pour cet événement, on a demandé à la classe d’orchestre du Conservatoire et à des anciens de l’institution de se joindre à nous. On va donc être 83 sur scène! Ça, c’est l’orchestre des Mahler et des gros Strauss", lance-t-il, en trépignant d’impatience.

Le public devrait être bon pour quelques frissons, donc. "La salle, Richard Desjardins et… nous aussi! Vous savez, ce sont des plaisirs que l’on goûte également", conclut le chef d’orchestre en parlant des instrumentistes et lui.

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