P.S. I Love You : Éclats de tonnerre
Depuis la sortie de son premier album, P.S. I Love You perfectionne l’art de l’économie de moyens.
La dernière fois que le duo P.S. I Love You a foulé des planches ottaviennes, c’était en octobre dernier, pendant la série de concerts mise sur pied en aval de la sortie de son premier album Meet Me at the Muster Station. Paul Saulnier (guitare et chant) et Benjamin Nelson (batterie) partageaient la marquise du Raw Sugar Café avec l’androgyne-boy Diamond Rings. Depuis, leur liminaire C.D. a été encensé par l’influent Pitchfork Magazine, des spectacles dans des salles de plus en plus imposantes continuent de s’accumuler et leur passage à la foire musicale texane South by Southwest leur a valu maintes accolades de la presse spécialisée. Pas mal! "On pourrait pas mieux demander pour le moment. Les gens semblent intéressés", affirme Paul Saulnier au bout du fil, en direct de son London, Ontario natal. "Cela dit, ce qu’on dit de nous dans les médias, je m’en fous pas mal. Je tente de me concentrer sur mon travail. Parce que ça me fout les jetons, cette attention des médias."
Ce qui captive tant les mélomanes et les médias réside dans la formule duo qui, par moments, peut s’avérer limitante, mais qui, dans le cas Saulnier-Nelson, se révèle aussi créatrice qu’explosive. "C’est en combinant mes efforts avec ceux de Ben qu’on arrive à obtenir quelque chose de vraiment différent", explique le chanteur, qui a commencé à donner des concerts il y a tout près de en portant un singulier masque couvert d’éclairs et de nuages. Attribut dont il n’a plus besoin désormais. "Je trouvais ça cool de représenter dans ce masque ce qui se passait dans ma tête. Mais comme ça nuit à mes perfos, j’ai dû m’appliquer à canaliser mon énergie pour que ces nuages et ces éclairs se fassent sentir instinctivement sur la scène. Je pense que j’y parviens."
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