Émilie Clepper : L'étoile solitaire
Musique

Émilie Clepper : L’étoile solitaire

Émilie Clepper reste fidèle à ses racines et à son instinct. La plus texane des Québécoises s’affiche sans détour avec un deuxième album à son image.

La conversation débute sur un sujet de prédilection: le Texas. Alors qu’Émilie Clepper est en pleine tournée promotionnelle au Québec pour son deuxième album, What You See, elle se remémore sa participation au festival South by Southwest du mois dernier. "Québec, c’est ma ville natale, mon épouse, si tu veux. Et Austin, c’est ma muse!"

Par surprenant lorsqu’on entend cette voix atypique et si étroitement liée au folk américain. Ses racines texanes, qu’elle doit à son père, s’expriment naturellement dans sa musique. "Il ne faut pas s’attendre à ce que j’intellectualise mes chansons, nous indique-t-elle. Je les vois plutôt comme des tableaux. Chaque année, je retourne au Texas une ou deux fois. Je gravite entre deux mondes très différents, les paysages ne sont pas les mêmes, les gens non plus."

Après avoir vendu environ 4000 exemplaires de son premier disque autoproduit Things May Come et conclut une entente avec l’étiquette La Tribu, Émilie Clepper s’est promis, pour What You See, de préserver son indépendance artistique. Un collaborateur de prédilection, le guitariste montréalais Joe Grass, s’est pointé sur son chemin et s’est installé à la barre de la réalisation du projet. Puis, un heureux concours de circonstances a amené Warren C. Spicer, leader de Plants & Animals, à participer à l’enregistrement. "C’est lui qui s’est proposé pour jouer sur certaines chansons. Lorsqu’il a entendu No Use in Trying, par exemple, il entendait un back vocal dans sa tête. Pour moi, c’est l’idéal de travailler ainsi. On est en studio pour créer et on doit s’ouvrir."

À voir si vous aimez /
Emmylou Harris, Martha Wainwright, Joanna Newsom