Robert Charlebois : Le grand Robert
Robert Charlebois dure et inscrit de nouveaux classiques à sa liste de succès. Son spectacle conjugue le passé au présent avec un naturel désarmant.
Cela fait maintenant un an que Robert Charlebois nous présente son spectacle Avec tambour ni trompette. Malgré la sortie de son nouvel album Tout est bien en octobre dernier, le chanteur n’a pas voulu y mettre fin. Au contraire, la formule actuelle de cette production scénique semblait idéale pour intégrer ce nouveau répertoire. "C’est un spectacle extrême, on se retrouve quatre musiciens et on joue de tout, relate-t-il. Mais c’est une formule flexible et malléable. On fait quatre chansons du dernier disque. Elles sont nouvelles, mais elles respectent un certain fil conducteur. Comme disait Serge Reggiani: "Un tour de chant, c’est une pièce de théâtre en 22 actes", et il avait raison."
Son plus récent coup de coeur: sa nouvelle chanson composée sur un texte de saint Augustin, Ne pleure pas si tu m’aimes. "Celle-là, elle suscite de l’émotion, elle bouleverse. Je suis seul au piano, et les gars font des harmonies vocales à la toute fin de la pièce. C’est très simple et c’est beau. On ne guérit jamais s’inscrit dans le même registre et on l’interprète aussi. Et, bien sûr, Satisfaction!, la chanson aux belles guitares. Elle caractérise ce nouvel album."
Avec Tout est bien, on remarque que Charlebois a voulu des arrangements classiques et chaleureux. Rien pour rivaliser d’audace ou introduire un nouveau chapitre musical dans sa carrière, qui a connu son lot d’expériences stylistiques. "Ce qui fait mal vieillir une chanson, ce sont les arrangements. C’est ça le problème. J’ai voulu m’ajuster à une facture classique. Lorsqu’on respecte cette vision, quelques chansons peuvent survivre au temps qui passe. C’est ça le rêve d’un artiste."
Toujours dans le "classique", un clin d’oeil à Mozart, avec la chanson Prépare ton nid mon petit bonhomme, nous montre un certain intérêt de la part de Charlebois pour le grand répertoire. "Seulement pour sa correspondance. C’est pour ça que j’ai adapté cette lettre, écrite à sa femme, sur le dernier album. Mais j’en écoute pas. Moi, côté musique, j’aime le pathos! Alors je me nourris avec Chopin, Tchaïkovski et Beethoven. Trois compositeurs passionnants, qui ont aussi travaillé avec le folklore et les chansons à boire. En peaufinant le tout, bien sûr! C’est cette musique-là qui vient me chercher."
À écouter si vous aimez /
Jean-Pierre Ferland, Claude Léveillée, Serge Reggiani