Jesuslesfilles : Apôtres nocturnes
Musique

Jesuslesfilles : Apôtres nocturnes

À travers son fuzz, Jesuslesfilles chante la bonne nouvelle du rock d’ici.

"On fait beaucoup la fête; on ne dort pas trop souvent", lance Benoît Poirier, batteur pour Jesuslesfilles (ça vient du titre d’une chanson, Je suis les filles, déformé par mégarde), pour nous faire savoir dans le détour que Martin Blackburn (chant et guitare) compose principalement la nuit. Et à force de flirter avec l’absence de sommeil, il a insufflé aux chansons abrasives du groupe un thème récurrent: les filles.

Musicalement, certains ont affilié la formation montréalaise au grunge, mais il s’agirait d’un leurre. "Martin a qualifié ses tounes de grunge parce qu’il trouvait ça drôle. Ce n’était pas "tendancieux"; il n’est pas à l’affût des tendances musicales. Et on n’est pas vraiment grunge…" conclut le batteur qui, contrairement à la majorité du groupe complété par Azure Degrâce (chant), Pascal Savard (basse) et Philippe Hamelin (guitare), ne vient pas de la patrie du bleuet. "Notre son a une réminiscence du rock’n’roll de Chicoutimi, et je dirais qu’on est en marge de l’indie rock qui se fait présentement."

Après une année plutôt fructueuse (passage remarqué à M pour Montréal, lancement du disque Une belle table…), Jesuslesfilles continue sur sa lancée avec une participation au prochain Osheaga… et une split cassette. "J’avais hâte d’avoir une cassette dans mon inventaire de disques", ironise Poirier.

Les nouvelles chansons – "Cette fois, ça ne parle pas juste de filles!" – donnent l’occasion au groupe de remonter sur scène. "En concert, on est tous indépendants. En fait, on se regarde assez peu." De toute manière, la nuit, on s’oriente au son.

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