Alain Gauthier : Finir en beauté
Musique

Alain Gauthier : Finir en beauté

C’est avec une nouvelle production de La bohème, signée Alain Gauthier, que l’Opéra de Montréal clôt sa 31e saison.

Revenant tout juste d’Australie, où il reprenait la mise en scène de René Richard Cyr pour Macbeth (vu la saison dernière à Montréal), Alain Gauthier est bien occupé par l’Opéra de Montréal, commençant à préparer son Faust de la saison prochaine alors qu’il met la touche finale à La bohème qui débute dans quelques jours.

"La compagnie encourage vraiment le travail des artistes d’ici, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’étais bien content que ce soit reconnu par le Conseil québécois de la musique lors de la dernière remise des prix Opus." C’est en effet la mise en scène de Gauthier pour Pagliacci/Gianni Schicchi qui remportait en janvier dernier le prix remis au concert de l’année (2009-2010): musiques classique, romantique, postromantique, impressionniste. On ne s’étonne pas que des reprises de cette production soient prévues au Canada et aux États-Unis.

Une équipe de choix

Le metteur en scène retrouve ici, pour le Puccini, beaucoup des personnes avec qui il montait en 2009 le spectacle primé: "Il y a Olivier Landreville, qui nous a fait un nouveau décor, et l’éclairagiste Claude Accolas, mais aussi Marianne Fiset, qui était dans Schicchi, comme Antoine Bélanger, tandis qu’Étienne Dupuis était dans Pagliacci. Ça fait une distribution qui est passablement jeune, ce qui est parfait pour le sujet. Ce sont des gens que je connais très bien et depuis le début des répétitions, tout le monde est très excité! Il y a beaucoup d’indiscipline, mais c’est très agréable."

Le décor unique qui occupe le plateau se transforme d’acte en acte pour suggérer ici l’intérieur de la mansarde, là le quartier latin, etc. "C’est plus théâtral, explique Gauthier, de passer d’un lieu à l’autre en modifiant simplement quelques éléments de décor." Il s’agit néanmoins d’une lecture traditionnelle de l’oeuvre, sans transposition d’époque, ou autre. Quoique… "Notre Mimi est une jeune fille de son temps, mais qui séduit aussi, autant qu’elle est séduite; elle est plus coquine, ou délurée, que la Mimi habituelle."

La soprano Marianne Fiset sera à voir dans son rôle! C’est le ténor Antoine Bélanger qui sera son Rodolfo, tandis que Lara Ciekiewicz sera Musetta et que Marcello sera habité par le baryton Étienne Dupuis. Giuseppe Pietraroia sera devant l’Orchestre Métropolitain.