André Gagnon : Sur la route
Après une très longue absence sur scène au Québec, André Gagnon a repris la route et les p’tits chemins de la Belle Province avec un nouveau disque en poche.
Tout le travail derrière la production de son nouvel album Les Chemins ombragés, André Gagnon l’a amorcé en 2009. "J’avais écrit quelque chose, enfin, quelque chose était sorti de mes doigts, et il me semblait que ça valait la peine d’être écouté. Et puis, quelques semaines plus tard, autre chose, et encore peu après, et puis je me suis dit que j’étais peut-être en train de composer un album!"
Parmi ces premières pièces, il y avait Le Piano de Claude: "Il n’y a rien de triste sur ce disque, mais il y a, comme dans cet hommage à Claude Léveillée, beaucoup de réflexion. La seule tristesse que j’ai à propos de cette pièce, c’est d’avoir attendu si longtemps pour la faire!" André Gagnon lève évidemment son chapeau à celui qu’il a longtemps accompagné en concert et sur disque, à partir de la fin des années 1950. "J’ai beaucoup appris avec lui, parce qu’au Conservatoire, on n’apprenait pas à écrire des arrangements pour un chanteur populaire! Et puis, d’avoir été sur scène avec lui durant une dizaine d’années, ça a fait que son public à lui est un peu devenu le mien, le moment venu." Le pianiste a alors appris à devenir populaire lui-même, et ça n’a pas tardé: durant les années 1970, il y avait bien au Québec quelque chose comme une "dédémania", qui s’est par la suite transportée… au Japon! "On m’a dit, explique-t-il, que quand le public japonais adoptait quelqu’un, c’était pour la vie, et j’ai l’occasion de le vérifier chaque fois que j’y retourne."