Mireille Lebel / OSTR : La voix de la nature
La mezzo-soprano Mireille Lebel se joint à l’OSTR pour La nature selon Mahler, le dernier concert de la saison 2010-2011.
C’est à la campagne, loin du brouhaha urbain, que Gustav Mahler – décédé le 18 mai 1911, soit il y a 100 ans – a composé sa plus longue symphonie à la fin des années 1890: la Symphonie no 3 en ré mineur. Véritable ode à la nature, cette oeuvre magistrale s’inspire entre autres des fleurs des champs, des animaux de la forêt et de l’homme.
Mezzo-soprano canadienne de plus en plus en vogue, membre de la troupe du Theater Erfurt en Allemagne, Mireille Lebel posera sa voix fraîche et piquante sur les quatrième et cinquième mouvements de cette symphonie interprétée pour la première fois par l’OSTR, le Choeur de l’OSTR et Les Petits Chanteurs de Trois-Rivières. "C’est un message d’espoir, le texte que je chante", indique la chanteuse, avec un léger accent anglophone.
Certains diront que la troisième symphonie s’inscrit parmi les oeuvres les plus accessibles de Mahler. Qu’en pense la jeune interprète? "Je ne sais pas exactement pourquoi. Peut-être que ce qu’on veut dire par là, c’est qu’il y a des moments qui sont très dramatiques, mais qu’il y a aussi des moments de légèreté; qu’il y a des mélodies que l’on reconnaît et des mélodies qu’on peut chanter intérieurement en quittant la salle. Il y a aussi un choeur d’enfants; ça, ça apporte la fraîcheur, en plus de nous rappeler notre enfance."
Lors du concert La nature selon Mahler, Mireille Lebel travaillera pour une énième fois avec le maestro Jacques Lacombe. "Oh, c’est vraiment cool", dit-elle en insistant sur chacune des syllabes. "Il est tellement à l’écoute, c’est tellement un grand musicien que l’on veut chanter du mieux qu’on peut pour lui." Plus tard, elle ajoute: "La vraie première fois que j’ai chanté avec Jacques Lacombe, c’était au début de mes études en chant à Montréal. J’avais fait mes études à Toronto et je venais faire ma maîtrise à l’Université de Montréal. Mon premier contrat professionnel à Montréal, c’était comme choriste avec l’OSM, et notre premier concert était la troisième symphonie de Mahler. Je n’aurais jamais pu imaginer que j’allais un jour être devant l’orchestre avec ce même chef!"
D’ailleurs, cette collaboration avec le chef d’orchestre trifluvien ira au-delà du concert à la salle J.-Antonio-Thompson. Du 20 au 22 mai, la mezzo-soprano chantera la même oeuvre, mais avec le New Jersey Symphony, dirigé par Lacombe. "Ça, c’est toujours un cadeau. La première fois que l’on fait quelque chose, c’est vraiment très spécial. La deuxième fois, on l’approfondit", souligne-t-elle. "Mais l’excitation et le risque qui viennent avec la première fois donnent quelque chose de particulier à la représentation. La première fois, on ne sait pas ce qui va se passer."
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Mahler, la nature, les choeurs