Natalie Choquette / Florence K : L'amour, toujours l'amour
Musique

Natalie Choquette / Florence K : L’amour, toujours l’amour

L’unique Natalie Choquette retrouve sa fille Florence K dans un cadre musical bien particulier. Elles nous présentent un florilège de chansons immortelles et méditent sur l’homme idéal.

Mère et fille ont décidé de se rencontrer sur la scène pour se poser LA question: où est l’homme idéal? Natalie Choquette et Florence K ont élaboré une mise en scène faite sur mesure pour cette nouvelle production intitulée The Man I Love, d’après le titre de la célèbre chanson composée et écrite par les frères Gershwin. Les deux artistes et interprètes tenaient à ne pas tomber dans le cliché mère-fille pour plutôt échanger en musique sur cette quête de l’amour. "Pas de: "Maman la plus belle du monde", je vous l’assure!" nous précise la mère de Florence.

L’opéra est l’apanage de la soprano Natalie Choquette et ça tombe bien, le répertoire lyrique regorge d’arias romantiques. Par contre, le duo a décidé de ne pas se limiter au répertoire respectif de chacune. Il s’agit bien là d’un tour de chant intemporel et ponctué de grands classiques, aussi bien issus du Great American Song Book que de l’Espagne. "On avait déjà travaillé ensemble auparavant, sauf que cette fois-ci, nos deux univers de création sont fusionnés. Le répertoire de Gershwin est rapidement devenu le compromis parfait. Cette musique touche au jazz autant qu’à l’opéra, avec la chanson Summertime, par exemple. Et puis, The Man I Love est devenu la ligne directrice de cette mise en scène. Avec une pointe d’humour, on parle de l’homme de nos rêves, de cette quête qui nous passionne tant! Moi, après avoir vécu un demi-siècle, et Florence, avec son quart de siècle!" nous illustre la cantatrice en riant.

"Ma force, c’est le théâtre, l’opéra et l’humour, ajoute-t-elle. Florence, c’est la musique et l’interprétation. C’est une grande musicienne. Disons qu’au départ, il a fallu qu’elle me retienne un petit peu. Et moi, de mon côté, je la suppliais d’en mettre un peu plus! On s’amuse beaucoup, mais il y a de l’émotion aussi. On se retrouve parfois les yeux dans les yeux, en chantant ces grandes chansons immortelles. Il se passe quelque chose. On sort ces chansons de leur contexte pour les amener dans notre univers, parfois romantique ou drôle. C’est ça que j’aime. La musique, elle est pour tout le monde, on doit l’exprimer en toute liberté."

Arrangées par le directeur musical et pianiste Scott Price, les chansons se sont adaptées à une instrumentation qui tourne autour du piano. L’accordéon, la contrebasse (parfois jouée à l’archet), la guitare et la trompette s’ajoutent à la distribution. Tout pour souligner les parfums distincts de chacune de pièces, comme nous l’indique Natalie Choquette. "Et, j’aime par-dessus tout l’époque glamour des années 40: le cinéma américain, italien, et la musique qui l’accompagne. J’ai l’impression qu’on accordait beaucoup plus d’importance au romantisme, il y avait de la poésie. Peut-être que ce n’est qu’une illusion, mais c’est pas grave, on aime ça rêver! On s’est permis d’inclure aussi certaines chansons espagnoles, du tango et de l’opéra, avec entre autres l’aria La mamma morta de Giordano. Bien sûr, des chansons de Florence viennent se greffer au programme, et tout nous amène à cette conclusion déchirante: I’m Waiting for the Man!"

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La chanson cubaine, l’opéra, Gershwin