Bourse Objectif Scène : La bourse ou la vie!
Sept groupes et artistes de la région à surveiller absolument. C’est ce que nous offre, pour une cinquième année, la finale de la très convoitée Bourse Objectif Scène. Rien de moins.
Si la Bourse Objectif Scène agit en quelque sorte comme un baromètre de la scène locale régionale, à la vue des finalistes de l’édition 2011, il faut croire que celle-ci est plus que jamais en ébullition. Réunissant des artistes et des groupes déjà bien connus de plusieurs mélomanes de la région, parfois même de spectateurs des grands centres du Québec, la sélection de participants de la cinquième BOS se révèle un grand cru.
Afin de vous donner un aperçu de ce qui vous attend lors de la finale, nous vous avons concocté un petit guide de présentation à l’image des pastilles de goût de la SAQ.
Délicat et léger
On peut dire de Sara Létourneau qu’elle mène une double vie. D’un côté, elle donne dans l’art performance et n’a pas du tout peur de pousser les limites de la création afin de dérouter son public. Toutefois, la Sara Létourneau que vous verrez lors de la finale de la BOS, c’est celle qui chante. Sur des arrangements très classiques, ses textes hautement articulés sont portés par sa voix douce et fragile. Quand Georges Brassens fusionne avec Joni Mitchell.
Vieux routier de la scène musicale du Saguenay, Hugo Deraspe est à la limite de la légende urbaine. Ayant tenu le rôle de guitariste aux premières heures de Mordicus (époque Midnight Tramp), il a ensuite emprunté la voie solo. Mélodiste impressionnant et auteur livrant une poésie singulière, Deraspe est un songwriter dans la plus pure tradition. Quand Dumas fait écrire ses chansons par Thomas Fersen.
Aromatique et rond
En 2009, Max le sourd faisait paraître un premier démo intitulé Promettre. L’année suivante, le jeune auteur-compositeur-interprète présentait le EP Espaces blancs et, de fil en aiguille, il allait faire le pari de livrer ses chansons dans la forme la plus pure qui soit. C’est donc au piano, accompagné de la violoncelliste Fée Laurie, que Max le sourd donne maintenant vie à ses chansons sur scène. Avec un répertoire aux mélodies aériennes et aux orchestrations raffinées, on doute que le jeune homme soit vraiment sourd. Quand Pierre Lapointe fait chanter Morrissey.
Toujours dans le rayon du piano, Geneviève Morissette n’en est vraiment pas à ses premiers faits d’armes. Gagnante de l’édition 2009 de Ma première Place des Arts, Morissette n’a cessé de récolter les honneurs par-ci, par-là. Sa chanson Ça veut pu est un tour de force extraordinaire et met à profit son franc-parler. Quand Sarah McLachlan partage le piano avec Richard Desjardins.
Fruité et généreux
Écouter les chansons de PL Gravel, c’est comme se mettre du Nutella dans les oreilles. C’est bon, c’est sucré et ça fait plaisir. Au sens figuré, bien entendu. Bricolant des pièces dans l’esprit pop-folk, Gravel peut autant y aller d’une douce satire sur l’état du monde que d’une ballade aux accents électro traitant d’amour. Quand Marc Déry prend une bière avec Vincent Vallières.
Avec Napolitaine, on voyage. Les gars du groupe s’amusent à construire l’antithèse par excellence de la chanson linéaire: des pièces éclatées où le traditionnel couplet-refrain cohabite avec des surprises de toutes sortes. On tape du pied, on rêve et on réfléchit en l’espace d’une seule chanson. Quand Jérôme Dupuis-Cloutier emprunte le local de pratique de Karkwa.
Derrière ses airs de chanteur fantaisiste, Phano l’imposteur cache un parolier comme il s’en fait peu. Exploitant le parler de la région, Phano n’hésite pas à créer son propre vocabulaire au fil de textes toujours explosifs. C’est sans compter sur ses Associés, qui se plaisent à ajouter une touche de carnaval rock flirtant parfois malgré lui avec le punk. Quand Lucien Francoeur couche sur le divan de Dédé Fortin. www.objectifscene.com