Steve Morse / Deep Purple : Un Américain chez les Brits
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Steve Morse / Deep Purple : Un Américain chez les Brits

Lorsque la saison musicale estivale s’ouvre, on sillonne Québec et ses environs à la recherche de décibels. En passant par Tadoussac, la Beauce et Lévis, voici quelques événements majeurs qui valent le déplacement.

Le guitariste américain Steve Morse aime bien ajuster son agenda professionnel à sa vie personnelle. Mais comment ne pas faire une exception lorsque vient le temps de partir sur la route avec la formation Deep Purple? Le légendaire groupe britannique sillonne encore la planète après plus de 40 ans de carrière et presque 20 albums derrière la cravate. Ce sont bien sûr les classiques des années 70 (Smoke on the Water, Space Trucking, Child in Time, Speed King, Highway Star…) qui rallient encore les mélomanes dans les arénas du monde entier.

Le virtuose de la six cordes, lui, est devenu un membre à part entière en 1994 et réussit toujours à conjuguer une carrière solo prolifique à celle, prestigieuse, du groupe britannique. À preuve, le nouvel album du Steve Morse Band: Out Standing in Their Field. "Je suis Américain, et j’aime bien partir en tournée pendant une dizaine de jours pour ensuite en avoir deux ou trois chez moi. C’est le scénario idéal pour un musicien comme moi qui désire composer et travailler sur divers projets. C’est ce que je fais avec les Dixie Dregs et le Steve Morse Band, par exemple. Mais lorsque je dois partir avec Deep Purple… disons que l’agenda est intimidant! C’est une grosse machine. On se retrouve un peu partout sur la planète pendant trois ou quatre mois! J’ai toujours autant de plaisir à jouer avec ce groupe et celui-ci me le rend bien. Enfin, pas tout à fait… Vu qu’ils sont Anglais et que moi, "l’Américain", je ne connais rien au soccer, je me retrouve toujours seul dans mon coin! Les Britanniques sont vraiment des fanatiques de soccer!"

Morse prend le tout avec humour, mais on comprend vite la dynamique qu’il impose à sa carrière. Le musicien touche à tout et vient d’ailleurs de produire un autre projet discographique intitulé Angelfire, en compagnie de la chanteuse Sarah Spencer, où il délaisse sa Music Man personnalisée (la compagnie de guitares qu’il endosse) pour la guitare classique. "J’adore ça, et je n’ai jamais été un simple guitariste de rock. Qu’est-ce que le rock’n’roll? C’est du blues, du country, du classique… On fait de la musique, un point c’est tout. Les membres de Deep Purple pensent de la même façon. En ce moment, je travaille avec le batteur Mike Portnoy de Dream Theater sur un nouveau disque. Ce qui est bien aujourd’hui, c’est qu’on peut tout faire à distance. J’ai devant moi un courriel de Mike qui me dit de faire une édition sonore plus courte d’une section sur la pièce numéro huit… Easy!"

Les temps changent, sauf pour Deep Purple. Le dernier album du groupe, Rapture of the Deep, date de 2005 et on parle d’une suite depuis un an déjà. Cette nouvelle tournée serait-elle le prétexte idéal pour tester du nouveau matériel? Pas tout à fait. "Ça ne marche pas comme ça avec les gars [Ian Gillan, Roger Glover, Ian Paice et Don Airey]. Avec Deep Purple, lorsqu’on fait un nouveau disque, on doit tous être ensemble en studio. Personne ne travaille de son côté, tout se fait en groupe. C’est plus long. Mais c’est une façon de faire qui tient à coeur à ces musiciens. C’est old school!"

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