The Pack a.d. : Rock 101
Musique

The Pack a.d. : Rock 101

Le duo The Pack a.d. a réussi à se démarquer après deux années intensives sur la route. Du rock brut au féminin qui n’a rien à envier à personne.

Nous avons remarqué The Pack a.d. il y a plus d’un an, lorsque son album We Kill Computers a commencé à faire jaser. On découvrait un simple duo, composé de Becky Black (guitare et voix) et de Maya Miller (batterie), qui nous offrait un blues-rock garage déjanté. La formation de Vancouver déplace de l’air, et sa réputation scénique semble la précéder de plus en plus. Alors que les deux comparses sont encore sur la route et qu’elles s’apprêtent à jouer au Westfest à Ottawa (en compagnie de Bif Naked, une autre bad girl du rock), on les rejoint dans leur minivan de tournée.

"Depuis deux ans, on ne cesse de tourner et c’est bien comme ça, nous indique Becky Black. Ce fut beaucoup de route, mais on a tout de même réussi à compléter le nouvel album à travers tout ça. On a pu faire un détour par Détroit il y a quelques semaines pour travailler avec le producteur Jim Diamond [The White Stripes]. En ce moment, c’est la dernière ligne droite pour la tournée We Kill Computers. L’automne prochain, ce sera une toute nouvelle tournée avec un nouvel album."

On peut facilement faire le parallèle entre les White Stripes et The Pack a.d., exception faite que Becky Black ne se considère pas comme une héroïne de la guitare… Pour son duo, la formule musicale doit rester simple et efficace. Pas trop de solos délirants, mais plutôt des riffs carrés et spontanés soutenus par une rythmique lourde. "On m’a déjà parlé de Death from Above 1979 en guise de comparaison, mais je ne les connais pas vraiment. Lorsque Maya et moi nous sommes rencontrées, on était dans un groupe de quatre musiciens. Les deux autres ont foutu le camp et on a décidé de faire les spectacles quand même. Disons qu’à deux, tu veux que les compositions soient le plus simples possible. C’est pour ça qu’on a appliqué une formule blues-rock à notre travail. Ça nous permet de jouer plus fort aussi!"

Une attitude punk colle à la peau de ce tandem fondé en 2006 à Vancouver. Même que certains soirs, les choses peuvent dérailler si les circonstances déplaisent au duo. "Je n’ai pas de souvenirs mémorables en tournée… Je sais que la plupart du temps, on s’en sort bien. Je n’ai gardé à l’esprit que les mauvais moments, en fait. C’est un peu bizarre, mais je suis comme ça. Je me rappelle entre autres une visite à Austin, pour South by Southwest. Ç’a été l’horreur! Rien ne fonctionnait, le son était médiocre, on ne s’entendait plus et… on était soûles. Je ne pense pas qu’on ait fait bonne impression!" constate-t-elle en riant.

N’allez tout de même pas croire que c’est la règle pour The Pack a.d. Même si les deux filles cultivent un idéal rock plutôt spontané et que le son garage fait leur marque de commerce, elles restent perfectionnistes jusqu’au bout des doigts. "Dans un groupe conventionnel, tu peux te permettre d’avoir un Sid Vicious qui va faire n’importe quoi. Même s’il arrête de jouer, la musique va continuer à se faire entendre. Ce n’est pas si grave. À deux, ce n’est pas possible de déconner. On reste alertes et on y va à fond. Oui, on fait des erreurs, mais dans l’ensemble, on assure."

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