Vocalys : Juste pour le plaisir
Il ne reste que deux dates à l’agenda de l’ensemble Vocalys avant les vacances, et après une saison aussi magnifique qu’intense, les 16 choristes s’offrent une petite récompense: faire ce qui leur plaît.
La fin de semaine s’annonce plutôt chargée pour le choeur Vocalys, qui animera la rue des Forges vendredi, puis se produira au milieu du décor enchanteur du parc des Chenaux dimanche, dans le cadre des Concerts champêtres.
"On va chanter ce qu’on aime, ce qu’on a envie de chanter. On ne se casse pas la tête", avoue le chef du choeur, Raymond Perrin. Sauf peut-être une ou deux pièces classiques, les dernières performances du choeur seront composées seulement de musique populaire, tirée de ses derniers concerts.
C’est par un "petit référendum" que les pièces ont été sélectionnées. "Celles qui ont obtenu le plus de votes ont été choisies. C’est donc celles que les choristes voulaient", raconte celui qui est aussi professeur à la Faculté de musique de l’Université de Montréal.
Le public est donc convié à une performance d’environ deux heures, durant laquelle on sautera des King’s Singers à Billy Joel, sans oublier quelques classiques des Beatles.
Question de souffler un peu
"Ce concert sera un peu comme une soupape. On vient de finir notre plus belle – et notre plus grosse – année. Normalement, on fait 3 concerts, et nous en avons fait 9 ou 10", se réjouit Raymond Perrin en mentionnant que le contexte était toutefois un peu lourd, puisque c’est sur le thème "Guerre et paix" que Vocalys a valsé toute la saison.
Le concert Réflexions de guerre a d’ailleurs raflé le prix des arts de la scène Louis-Philippe-Poisson au dernier gala des Grands Prix culturels de Trois-Rivières. "C’est toujours une belle surprise", affirme le chef du choeur qui avait remporté le même honneur en 2002. "On pense toujours que la musique classique n’a pas de chances face au pop, mais ça dépasse le prix de popularité. C’est un prix de pertinence."
Pour le musicien, le concert Réflexions de guerre, qui s’est déroulé au manège militaire de Trois-Rivières le jour du Souvenir, avait un climat très prenant qui allait bien au-delà de sa portée événementielle. Ce soir-là, il y avait une projection d’images, des éclairages recherchés, des musiciens chevronnés (Sébastien Lépine et Arturo Nieto-Dorantes), ainsi que des solistes talentueux (Isabelle Huchette et Philippe Sly). "Le lien avec les militaires a été possible grâce à Jean Fournier", tient à ajouter Raymond Perrin. "On a été chanceux d’avoir tout ça. Je crois que le mélange de musique et d’humanité a pris les gens aux tripes."
Vocalys a donc placé la barre bien haut pour la prochaine année. "Ça a valu la peine", estime Raymond Perrin, en avouant que la dernière saison aura créé un déficit dans les coffres du petit organisme à but non lucratif. "On a créé des attentes, et quand tu fais ça, tu n’as pas le choix de performer après."
L’ensemble prévoit d’ailleurs garder la même formule, en axant ses trois principaux concerts autour d’une même thématique, qui n’a pas encore été divulguée à ce jour. Des événements flottent déjà dans l’air pour la saison prochaine, dont quelques collaborations avec le Conservatoire de musique de Trois-Rivières, de même que la possibilité de voir naître un deuxième disque.
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Les concerts en plein air, la musique pop, les prestations a capella