Les Horn Abbots : L'été de nos 12 ans
Musique

Les Horn Abbots : L’été de nos 12 ans

Sur scène, ils jouent déjà comme des pros. Pourtant, ils ne sont même pas encore dans la vingtaine. Entrevue avec le guitar hero des Horn Abbots, Jean-Cimon Tellier-Dubé.

Il y a quelques semaines, Les Horn Abbots remportaient la première place lors du concours "Wanna Be" organisé par Radio NRJ (94,5 FM). De son propre aveu, Jean-Cimon Tellier-Dubé, alias JC, fut le premier surpris de cette victoire. "On n’avait pas gros d’attentes pour ce concours-là vu que les gens devaient voter sur Internet. Ce genre de concours, c’est rarement fructueux parce qu’il faut crinquer le monde à aller voter. C’est sûr qu’on avait demandé à nos amis et à nos familles de nous soutenir, mais il y a eu quelque chose comme 2000 votes, donc je pense pas qu’il y a seulement eux qui nous ont appuyés."

Questionné à propos de la signification du nom de la formation, JC se montre tout d’abord hésitant. Après avoir précisé que l’appellation des Horn Abbots pourrait changer dans le futur, il y va d’une explication qui fait sourire. "On a commencé à jouer ensemble à 12 ans. On s’était formé un groupe pour participer à Secondaire en spectacle et on avait même gagné, dans le temps. Ça a comme commencé fort. Il fallait qu’on se trouve un nom; on a choisi celui de la compagnie qui faisait Trivial Pursuit, le jeu d’ordinateur qui était donné dans les boîtes de céréales. Je te rappelle qu’on avait 12 ans…"

Jusqu’à tout récemment, les Horn Abbots offraient sur scène un vaste répertoire comprenant des reprises de Bowie et même Search and Destroy du groupe culte The Stooges. Toutefois, la table est maintenant mise pour du matériel original. "On a laissé les covers de côté. C’est pas mal notre chanteur Xavier qui écrit les paroles… parce qu’il est troublé. Il vient toujours avec une mélodie de vocal et nous, on s’occupe de monter la musique autour. Les tounes sont toutes en français parce que c’est quelque chose qu’on considère important. Je ne sais pas si on le fait bien, mais on essaie de montrer que c’est possible de bien sonner en rockant en français."

Le trio s’apprête à partager la scène avec Vilain Pingouin. On ne sent aucun stress chez JC à cet égard, mais il faut dire que les Horn Abbots n’en sont pas à leur première grande sortie. "On a fait quelques fois Jonquière en musique. On a aussi joué en première partie de Ricky Paquette, de Kaïn et d’eXterio." La formation aura d’ailleurs laissé un souvenir d’elle à certains organisateurs. "Une fois, avec Kaïn, l’organisation avait décidé de bloquer la loge, mais tout notre stock était resté là. Il y avait une gang de gros bras qui nous empêchaient de rentrer. Tu sais ben qu’à 23h30, un peu sur le party, on n’a pas été tendres avec ces gars-là."

Les Horn Abbots ne s’en cachent pas, la prochaine grosse étape sera de s’exiler en sol montréalais. Déjà, des projets prometteurs y prennent racine. Ils ont encore la vie devant eux et du rock plein la tête.

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