Men Without Hats : Chapeaux bas!
Musique

Men Without Hats : Chapeaux bas!

Le groupe montréalais Men Without Hats effectue un retour après une absence prolongée: retrouvailles inespérées avec un groupe qui nous fait encore danser.

Il y avait deux décennies que Men Without Hats n’était pas monté sur une scène lorsque Ivan Doroschuk, pilier et membre fondateur du groupe montréalais, a accepté, en septembre dernier, l’invitation du Festival Rifflandia à Victoria, en Colombie-Britannique, où il vit depuis dix ans. "On a récolté de bonnes critiques, il y a eu un bon buzz; c’est ce spectacle qui a déclenché notre retour, dit Doroschuk dans un français agile, pas rouillé pour deux sous. Mais ça prend du temps, revenir. On a joué au South by Southwest en mars, ensuite dans l’Ouest canadien, on se prépare pour un gros spectacle à Toronto avec Devo, il y a le FIJM, et puis on s’embarquera pour une tournée américaine avec les B-52s et Human League."

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les hommes sans chapeau ne prennent pas ce retour à la légère. Et même s’il est question d’un retour, leur pop synthétique aux angles punk n’était pas tombée en dormance. Safety Dance joue encore dans les partys, on a entendu Pop Goes the World le printemps dernier dans une pub du Fonds de solidarité FTQ… "J’ai un fils de huit ans qui nous a découverts dans Crazy Frog au canal Disney! The Safety Dance n’a jamais arrêté de jouer un peu partout, jusque dans Glee l’année dernière. Chaque fois, notre bassin de fans s’élargit", constate celui qui a consacré les dernières années à élever son fils tout en continuant de toucher des droits d’auteur substantiels.

En réécoutant The Greatest Hats, on réalise à quel point les chansons des MWH ont bien vieilli, ce qui n’est pas le cas pour tous les groupes issus de la mouvance synth-pop des années 80. Les mélodies sont accrocheuses et précises, les chansons se dansent tout en préservant un petit edge punk… "Dans les années 70, j’ai écouté Pink Floyd et Genesis, mais aussi Donna Summer. C’est le mélange des deux qui a ouvert sur la new wave. Et le punk n’était jamais bien loin, c’est ça qui donnait le edge", analyse le chanteur de 49 ans.

En plus de ce retour sur scène, on aura bientôt droit à un nouveau disque. "À chaque spectacle, on teste une nouvelle chanson. Lancer un album ou un EP en 2012 fait partie de nos plans." Laissons les chapeaux au vestiaire; on n’en a pas terminé avec Doroschuk et son clan!

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