Hollywood Undead : Bas les masques
Musique

Hollywood Undead : Bas les masques

Issus des quartiers durs de Los Angeles, les hommes masqués de Hollywood Undead incarnent l’esprit punk tribal de Bérurier Noir, mais surtout l’héritage musical d’Eminem et de Nine Inch Nails. À la fois unique et déjà vu.

À l’autre bout du continent, Johnny 3 Tears assure que sa première visite dans la Belle Province avait été formidable. Ainsi, le groupe jubile à l’idée de reprendre la route après une longue pause avec un concert extérieur à Québec, avant de partir jouer un peu partout aux États-Unis. Avide de faire la promotion sur scène d’American Tragedy, un deuxième disque aussi lourd que pop qui devrait faire son chemin jusque dans certaines radios audacieuses, le chanteur crieur de Hollywood Undead explique pour la millionième fois les raisons qui poussent les six membres du groupe à porter masques et maquillage sur scène, un peu comme Slipknot ou même Kiss. "L’aspect visuel de nos performances est très important. Nous croyons que nous masquer pour nos apparitions nous permet de nous démarquer artistiquement, mais surtout d’offrir une expérience différente aux spectateurs, qui trouveront autre chose à voir que des mimiques prévisibles et des grimaces ridicules, comme on en voit trop dans les concerts…"

Le masque de notre interlocuteur est bleu avec le chiffre trois gravé sur la joue gauche, alors qu’une série de papillons coule de son oeil droit, comme des larmes. Pourquoi? "C’est une symbolique ancrée en moi depuis tellement longtemps que je ne peux l’expliquer vraiment… J’ai des papillons tatoués partout sur le corps, ainsi que le chiffre trois sur la gorge. Je crois qu’il s’agit d’un mélange de mes expériences de vie et des lectures qui m’ont influencé."

Fait technique à noter, les nouveaux masques sont munis d’un système de lumières avec télécommande à distance, ce qui permet à l’éclairagiste d’agencer harmonieusement les faciès au reste de la mise en scène.

Récalcitrants devant l’idée de dévoiler la signification de leurs ornements, les membres de HU sont aussi réticents à classer leur musique. D’autant que le jeu des comparaisons est parfois injuste. "Ce n’est pas à moi de dire si on fait du rock-rap ou du rap-rock. J’aime dire que nous sommes authentiques, que rien ni personne d’autre que nous ne décide de notre sort."

À écouter si vous aimez /
Slipknot, Linkin Park, Limp Bizkit