Les Gouroux du rock : Les sauveurs du rock
Les Gouroux du rock ont amorcé une mutation. Assumant désormais pleinement leur rôle de superhéros du rock, ils se promettent de brûler les planches plus que jamais!
"On trouvait que notre look était comme disparate, nous confie Simon Rock Tremblay. C’était rock, mais ça ne voulait rien dire. On sentait que c’était important d’avoir une ligne conductrice dans notre son et dans notre image. C’est pour ça qu’on a décidé de se choisir des costumes et des couleurs qu’on va conserver."
Le 1er juin, Les Gouroux du rock dévoilaient pour la première fois ce nouveau look à l’occasion de la finale du Festival de musique d’Alma. Ce sont trois personnages issus d’un croisement improbable entre Twisted Sisters et l’univers du classique du cinéma Rollerball que les spectateurs ont pu apercevoir. "L’idée des superhéros, c’est venu d’une farce qu’on avait faite sur scène. On avait raconté qu’on était dotés d’un superpouvoir: la capacité de rocker. C’est pas nous qui avons choisi ça. C’est comme Spiderman qui s’est fait piquer par une araignée: c’est un coup du destin. Quand on joue de la musique, on n’a pas le contrôle sur le fait que ça rocke toujours."
Ceux et celles qui ont déjà vécu l’expérience de voir sur scène Les Gouroux du rock en savent quelque chose, il est difficile d’oublier une prestation du fameux trio. À une époque où les Gouroux étaient un quatuor, on a même assisté à un duel de solos de guitare, un rituel rock que l’on croyait disparu pour toujours. "On n’est plus dans le beat de juste "jammer" nos tounes devant le monde. C’est correct, les groupes qui font ça, mais nous, on aime vraiment la dimension du spectacle sur scène. Au début, on avait un peu peur de "stager" des mouvements parce que ça pouvait facilement paraître que c’était planifié. Mais au fond, c’est un spectacle, et si les gens aiment ça, le but de divertir est atteint."
Derrière un effet comique mais surtout pleinement divertissant se cache le travail rigoureux des Gouroux. Les rockeurs n’ont pas le temps de donner dans la complaisance. "C’est comme ça dans tous les domaines du spectacle, que ce soit en danse ou en théâtre, par exemple. On fait filmer tous nos spectacles et après, on les visionne en analysant ce qui fonctionne et ce qui est moins bon. C’est pas qu’on tripe à se regarder, mais ça nous permet de nous améliorer à chaque spectacle."
Mais s’adonner à un tel exercice comporte toutefois le risque que l’essence même des Gouroux, le rock, puisse être éclipsée par tous ces artifices. Au dire de Simon, d’une façon ou d’une autre, c’est le rock qui finit par triompher. "Les gens qui aiment Les Gouroux du rock pour la musique, ils font juste trouver ça amusant. Si c’est ce qui attire les gens qui n’écoutent pas de rock, ben tant mieux. On a beau faire du hard rock, ça reste accessible et c’est en français. De toute façon, on fait tout ça pour nous autres parce qu’on trouve ça hot."
Le rock peut dormir en paix, Les Gouroux veillent sur lui.
À écouter si vous aimez /
Spinal Tap, Motörhead, Les Goules