Radio Radio : Suer de bonheur
Musique

Radio Radio : Suer de bonheur

L’heure est venue de tymer avec Radio Radio. Faire la fête, vous connaissez?

"Un spectacle de Radio Radio, c’est le genre de place que tu vas pis que tu sors de là en pleine sueur. Normalement, c’est ça l’idée principale. Ça danse, mets-en que ça danse, pis ça donne envie d’aimer les autres, pis de s’aimer soi-même, de manger de la bonne bouffe, d’aller sur la mer, pis de voyager…" raconte Gabriel Louis Bernard Malenfant, alias Tekstyle au sein du groupe acadien électro hip-hop.

Accent charmant, il est vrai. Une légère désinvolture, assortie d’une franche tendance épicurienne, le tout livré dans un emballage bonbon. En voyant la liste des honneurs qui s’accumulent sur le CV du groupe depuis quelques années, entre autres Révélation musicale 2010-2011 à Radio-Canada, il semble pourtant impossible de prendre la vie à la légère et d’obtenir comme résultat un tel succès.

"Je sais pas pour toi, mais moi, y’a plein de choses que je prends au sérieux. Ma musique, je prends ça au sérieux. Comme le temps avec les amis, avec la famille, me tenir en forme, bien manger, profiter du bon temps, je prends ça au sérieux. Comme ils disent, faut prendre les choses sérieuses à la légère et les choses légères au sérieux, sérieux." (rires)

Les gars s’inspirent grandement de l’esprit de Kenny G, saxophoniste reconnu pour ses musiques jazz d’ambiance. "Il fait de la musique douce, comme de la background music. On n’écoute pas nécessairement beaucoup Kenny G, sauf qu’on s’inspire de sa vision. Quand il joue, c’est avec légèreté. Il a tout un bagage émotionnel, pis il joue avec une certaine distance. C’est cet équilibre-là qu’on veut atteindre dans la vie. On veut pas être de ceux qui crient à la face du monde pis qui chialent sur toute. On change le monde en apportant ce qu’on peut de positif et de bon, en communiquant l’envie de s’amuser et de prendre la vie du bon côté. En fait, on fait de la politique tous les jours."

Si les termes chiac tymer (fêter), gorziller (donner des frissons) ou radorser (s’apaiser) ne vous disent pas grand-chose, il y a dans les sonorités du chiac de grands rapprochements lexicaux avec la langue du Saguenay, le vieux français étant leur dénominateur commun. Ainsi, vous serez sans doute en mesure de décoder des astheure, brailler, frette, garrocher, pantoute ou yinque. Mais le chiac fait-il tout le charme? "C’est sûr que ça fait son effet. Mais si ta musique est pas positive comme un coucher de soleil, ou comme une caresse de grand-mère, ou comme une bonne bouffe de ta mère, peu importe quel langage tu parles, si tu fais pas de la musique pour vivre ta musique, tu vas out. Ça fait que le chiac, c’est un aspect qui est comme wow, c’est intéressant, mais il faut être complet, offrir quelque chose de plus global."

Vous pourrez découvrir un peu de tout ça sur le site de Radio Radio. Sa musique, autant que ses recettes de cuisine préférées ou simplement ses trucs pour profiter de la vie. "Mais c’est en spectacle que l’expérience est totale", conclut GLBM.

À écouter si vous aimez /
Beastie Boys, Omnikrom, TTC